2ème Partie (2002-2013)
1ère Partie (1994-2001)
MUEIN
(Underground, Inc.) 2002
(Underground, Inc.) 2002
.
Véritable chef-d’œuvre noir et susurrant, œuvre spectrale et dérangeante s’il en est, comme « Hidden », « Muein » est un long morceau qui étire son mal être, sa noirceur, sur près d’une heure.
Et il est une constatation qui s’impose à l’écoute de ces longs titres, c’est qu’ils sont d’emblée beaucoup plus sombres que les autres albums, que toute trace de quiétude, tout ce côté éthéré de l’œuvre de CAUL disparait au profit d’atmosphères spectrales, sombres et presque dépressives à certains moments. Déjà avec « Whole », CAUL nous entrainait dans un royaume obscur et tourmenté, puis venait le plus introverti et presque douloureux « Hidden ».
« Muein » ne fait donc pas exception à la règle. Et si la musique de CAUL est l’expression de la relation de Brett Smith avec Dieu, elle semble parfois bien mortifiée. Ou bien est-ce sa manière d’exprimer le mystère divin, de l’appréhender avec des ambiances noires et cosmiques, un peu à la manière de Gustaf Hildebrand et de ses Starscapes ?
Mais il est temps d’écouter, voilà les premières mesures, sonorités gémissantes, distordues, qui s’étirent dans un mélange de vrombissements lointains de cloches, d’échos transperçant parfois le voile opaque de couches superposées de sons. Et toujours ce son à la limite du sifflement, de la distorsion, qui revient dans le flou sonore. Puis au bout de quelques minutes, tout se fond dans une suite de vibrations, de notes persiflant, et les drones recouvrent tout.
Et tout recommence, comme si on abordait sur un autre rivage désolé, une nouvelle contrée triste et crépusculaire. On entend un lointain ressac, des drones sournois agitent parfois l’air, et toujours les mêmes sons fébriles, pernicieux, qui s’éternisent, se transforment, se perdent dans le flux et le reflux de cet océan sinistre. Ce n’est pas le paradis qui est ici évoqué, mais une sorte de Purgatoire sans fin, une terre grise où errent les âmes torturées des vivants.
CAUL joue tout le long de l’album avec ses sonorités mauvaises, frémissantes, à la limite de l’aiguë et de la vibration (… ?) qui ont véritablement quelque chose de glauque et de hanté. Les « mouvements » se suivent, tous aussi sombres, expressions d’une nuit solitaire au bord du Styx. Parfois les sonorités enflent, débordent, expurgeant toute la noirceur, la souffrance qui les animent. Des voix sourdent en chœurs du néant grisâtre, agitent leurs spectres imprécis sur la toile de fond d’une existence à bout de souffle (39’00)… Impressionnant…
A mon sens plus convaincant que le trop discret et pourtant très riche « Hidden », « Muein » a quelque chose de sombre et de désolé, un je ne sais quoi de terriblement désespérant dans les harmonies, le choix de sons, qui en fait un parfait album de dark-ambient, album qui étend les perspectives créatrices de Brett Smith au-delà de son spectre habituel.
A tous ceux qui recherchent les ambiances noires et hantées, à ne rater sous aucun prétexte…
Et il est une constatation qui s’impose à l’écoute de ces longs titres, c’est qu’ils sont d’emblée beaucoup plus sombres que les autres albums, que toute trace de quiétude, tout ce côté éthéré de l’œuvre de CAUL disparait au profit d’atmosphères spectrales, sombres et presque dépressives à certains moments. Déjà avec « Whole », CAUL nous entrainait dans un royaume obscur et tourmenté, puis venait le plus introverti et presque douloureux « Hidden ».
« Muein » ne fait donc pas exception à la règle. Et si la musique de CAUL est l’expression de la relation de Brett Smith avec Dieu, elle semble parfois bien mortifiée. Ou bien est-ce sa manière d’exprimer le mystère divin, de l’appréhender avec des ambiances noires et cosmiques, un peu à la manière de Gustaf Hildebrand et de ses Starscapes ?
Mais il est temps d’écouter, voilà les premières mesures, sonorités gémissantes, distordues, qui s’étirent dans un mélange de vrombissements lointains de cloches, d’échos transperçant parfois le voile opaque de couches superposées de sons. Et toujours ce son à la limite du sifflement, de la distorsion, qui revient dans le flou sonore. Puis au bout de quelques minutes, tout se fond dans une suite de vibrations, de notes persiflant, et les drones recouvrent tout.
Et tout recommence, comme si on abordait sur un autre rivage désolé, une nouvelle contrée triste et crépusculaire. On entend un lointain ressac, des drones sournois agitent parfois l’air, et toujours les mêmes sons fébriles, pernicieux, qui s’éternisent, se transforment, se perdent dans le flux et le reflux de cet océan sinistre. Ce n’est pas le paradis qui est ici évoqué, mais une sorte de Purgatoire sans fin, une terre grise où errent les âmes torturées des vivants.
CAUL joue tout le long de l’album avec ses sonorités mauvaises, frémissantes, à la limite de l’aiguë et de la vibration (… ?) qui ont véritablement quelque chose de glauque et de hanté. Les « mouvements » se suivent, tous aussi sombres, expressions d’une nuit solitaire au bord du Styx. Parfois les sonorités enflent, débordent, expurgeant toute la noirceur, la souffrance qui les animent. Des voix sourdent en chœurs du néant grisâtre, agitent leurs spectres imprécis sur la toile de fond d’une existence à bout de souffle (39’00)… Impressionnant…
A mon sens plus convaincant que le trop discret et pourtant très riche « Hidden », « Muein » a quelque chose de sombre et de désolé, un je ne sais quoi de terriblement désespérant dans les harmonies, le choix de sons, qui en fait un parfait album de dark-ambient, album qui étend les perspectives créatrices de Brett Smith au-delà de son spectre habituel.
A tous ceux qui recherchent les ambiances noires et hantées, à ne rater sous aucun prétexte…
SWAN
(Epiphany Recordings) 2003
1- Abyss of the Infinite Light Divine
2- Darkness
3- Kibroth Hataavah
4- Soul Rising Out Of The Vanity Of Time
5- Strength According To The Word
6- The Garden
7- The Nereids
8- The Vettar
9- Trickle
« SWAN » est un agréable retour à la grande période de CAUL (Crucible, The Sound of Faith, Light from many Lamps et Reliquary). Sortis entre 1996 et 2001, tous les morceaux, à l’exception des pistes 7 et 8 inédites à ce jour, proviennent tous de compilations épuisées. A noter qu'ils sont aussi des versions légèrement alternatives de certains morceaux existants déjà en CD.
Tiré à seulement 50 exemplaires, le CD a le mérite de s’adresser aux fans, à ceux qui veulent fouiller l’ensemble de la discographie riche de CAUL, et désespèrent de trouver toutes ces compilations et raretés. De plus, l’album a longtemps été disponible en téléchargement libre (et le sera sans doute de nouveau un jour) sur le site de Brett Smith.
Après la brume, la grisaille neurasthénique de « Abyss of the Infinite Light Divine », on (re)découvre le très beau « Darkness », (Crucible) mélange de sonorités profondes, de souffles, et de mélodies sombres et annonciatrices de quelques tragédies.
« Kibroth Hataavah » est un titre à l’atmosphère menaçante : drone en arrière-fond, sonorités sourdes exprimant quelque mal exotique (sorte de trompe caverneuse) et tintements monotones.
« Soul Rising Out Of The Vanity Of Time » déjà présent sur le très bon « Reliquary » en une version légèrement plus courte.
« Strength According To The Word » commence par un piano pesant, puis des mélodies flutées apparaissent, soutenues par les harmonies profondes d’un synthé.
« The Garden » poursuit l’enchantement, avec ses chœurs, sa harpe, ses voix féminines... Véritable voyages aux jardins des Hespérides où en quelque île merveilleuse de l’autre monde.
Premier morceau inédit, « The Nereids » évoque avec ses voix moribondes, ses nappes pesantes de synthés, un voyage mystérieux, une odyssée dans une région pleine de brume et de créatures dont on n’entend que les gémissements lointains.
On reste dans la même ambiance, les mêmes mélodies troubles avec « The Vettar », percussions en plus et voix en moins.
Lent, funèbre, « Trickle » se perd dans une triste contemplation et termine se CD sur une note plutôt sombre.
NUMINA/CAUL
2- Darkness
3- Kibroth Hataavah
4- Soul Rising Out Of The Vanity Of Time
5- Strength According To The Word
6- The Garden
7- The Nereids
8- The Vettar
9- Trickle
« SWAN » est un agréable retour à la grande période de CAUL (Crucible, The Sound of Faith, Light from many Lamps et Reliquary). Sortis entre 1996 et 2001, tous les morceaux, à l’exception des pistes 7 et 8 inédites à ce jour, proviennent tous de compilations épuisées. A noter qu'ils sont aussi des versions légèrement alternatives de certains morceaux existants déjà en CD.
Tiré à seulement 50 exemplaires, le CD a le mérite de s’adresser aux fans, à ceux qui veulent fouiller l’ensemble de la discographie riche de CAUL, et désespèrent de trouver toutes ces compilations et raretés. De plus, l’album a longtemps été disponible en téléchargement libre (et le sera sans doute de nouveau un jour) sur le site de Brett Smith.
Après la brume, la grisaille neurasthénique de « Abyss of the Infinite Light Divine », on (re)découvre le très beau « Darkness », (Crucible) mélange de sonorités profondes, de souffles, et de mélodies sombres et annonciatrices de quelques tragédies.
« Kibroth Hataavah » est un titre à l’atmosphère menaçante : drone en arrière-fond, sonorités sourdes exprimant quelque mal exotique (sorte de trompe caverneuse) et tintements monotones.
« Soul Rising Out Of The Vanity Of Time » déjà présent sur le très bon « Reliquary » en une version légèrement plus courte.
« Strength According To The Word » commence par un piano pesant, puis des mélodies flutées apparaissent, soutenues par les harmonies profondes d’un synthé.
« The Garden » poursuit l’enchantement, avec ses chœurs, sa harpe, ses voix féminines... Véritable voyages aux jardins des Hespérides où en quelque île merveilleuse de l’autre monde.
Premier morceau inédit, « The Nereids » évoque avec ses voix moribondes, ses nappes pesantes de synthés, un voyage mystérieux, une odyssée dans une région pleine de brume et de créatures dont on n’entend que les gémissements lointains.
On reste dans la même ambiance, les mêmes mélodies troubles avec « The Vettar », percussions en plus et voix en moins.
Lent, funèbre, « Trickle » se perd dans une triste contemplation et termine se CD sur une note plutôt sombre.
NUMINA/CAUL
INSIDE THE HOLLOW REALM
(Gestaldt Records) 2004 Collapse of the Spiral Spire
1- The Wind Speaks
2- Night Sky Darkens
3- The Gathering
4- Uncertain Moment
The Molten Void
5- Descent into Darkness
6- Serpent Sounds
7- A Brief Reprive
8- Molten Flow
A Distant Past Fades
9- Aphasia
10- The Seer
11- Withdrawn
12- The Memories Blend
Après les ténèbres des précédents albums, Brett Smith retrouve un peu de lumière avec l’aide de Jesse Sola et de l’ambient plus légère de NUMINA.
« The Wind Speaks » est un joli morceau à l’ambiance féerique, aux mélodies calmes, rehaussées par des percussions qui nous plonge tout de suite dans l’atmosphère irréelle de cet album voué à la nature, à l’évocation de ces merveilles, d’un instant précis qui s’étire à l’infini et se pare de mystère.
« Night Sky Darkens » a quelque chose de cosmique dans le tournoiement des sons, et si le ciel nocturne s’enténèbre, ce n’est pas avec l’angoisse de la nuit, mais comme une sorte de révélation magique. C’est la beauté de l’instant qui est célébré.
Après le plus fade « The Gathering », « Uncertain Moment » renoue avec les percussions, les nappes planantes de synthés, évoquant tour à tour bon nombre de noms de l’ambient comme Alio Die, Vidna Obmana, Robert Rich, Thom Brennan ou Oöphoi. Le morceau gagne en mystère dans sa seconde partie, lorsqu’il ne reste plus que des nappes cristallines de synthés, des tintements lointains.
« Descent into Darkness » ne porte en lui qu’une bien faible part de ténèbres, si ce n’est dans les tourbillons incessants de sons, sorte d’effet wah-wah/distorsion qui se mêle à une brume sonore imprécise, ainsi que quelques percussions ; et il faut bien admettre qu’il ne décolle jamais vraiment.
« Serpent Sounds » est plus proche de ces tourbillons imprécis de sons, distants, fantomatiques, qui évoquent un mystère profonds, un lent éveil à la beauté de la nature. Des sonorités qui ne sont que le reflet des brasillements de la lune à la surface d’un lac.
On retrouve la même magie dans « A Brief Reprive ». Sonorités cristallines, nappes éthérées et calmes, le morceau s’élève à la hauteur des meilleurs morceaux de Thom Brennan dont, finalement, « Inside the Hollow Realm » se rapproche le plus.
Tout aussi calme et rêveur, « Molten Flow » termine cette seconde partie.
« Aphasia » sert d’ouverture au troisième mouvement : A Distant Past Fades. Enchanteur, mystérieux, « Aphasia » est aussi empreint d’un onirisme puissant qui pousse l’esprit à partir à la recherche de quelque cité lointaine et inatteignable des contrées du rêve.
« The Seer » et « Withdrawn » ne déparent en rien cette quête onirique intérieure, ici les mélodies s’effacent, les sons se dispersent dans l’éther, ne laissant derrière eux que de curieuses effluves.
Le mirifique « The Memories Blend » clôt en beauté ce CD dans une communion, une parfaite osmose de sonorités mystérieuses et enchanteresses.
Un bel album qui rompt avec la noirceur tourmentées des derniers opus et qui, même s’il n’atteint pas ce mélange si particulier de mysticisme, de douleur et de hantise des premières ouvres, a le mérite d’ouvrir les portes d’un royaume enchanteur.
APOPHASIS
(Dark Winter) 2006 MP3 file
Présenté de la façon suivante : Apophasis is "negative theology"- a view of God determined by defining what God is not. Ce nouvel album nous éclaire un peu sur la noirceur mystique de certains albums de CAUL. Tout le pessimisme, la désespérance, la grisaille et le côté spectral de certaines œuvres sont en fait une sorte de contre performance, l’expression de tout ce qui n’est pas Dieu, donc de tout ce qui appartient au royaume des ténèbres.
Après le superbe et long morceau « Muein », lourd de noirceur, « Apophasis » s’affirme comme un travail sur une ambiance alternant grisaille et irisations, une œuvre tout en demi-teinte, rêveuse et triste, belle et souffrante, mystérieuse et hantée…
Dans les premières minutes, les sons demeurent sourds, proches de l’exhalaison, sorte de souffles funèbres et discrets, jusqu’à l’arrivée de sonorités plus oniriques : voix noyées dans les souffles, les drones imprécis, puis tout redevient sombre. Des sifflements, de curieux bruits, des bruissements diffus de sons, de notes profondes, envahissent l’espace en une sorte de lente procession spectrale, monotone, triste, inquiétante et pouvant parfaitement convenir à la visite de n’importe quelle maison hantée.
Vers la quatorzième minute une pause s’installe, puis les bruits étranges reprennent, les souffles et les notes caverneuses refont surface avant de laisser leur place à des martèlements et des notes flûtées, tout en réverbérations, qui naissent et meurt les unes après les autres dans cet espace glacé. Il ne reste bientôt plus que ces notes fantomatiques, perdues dans un arrière-fond sonore mouvant. On pense à certains morceaux de Lustmord, de Lull, mais ici les ambiances restent fortes, ne lassent jamais, ce qui n’est pas toujours le cas des artistes cités.
Et on sent que jusqu’au bout, il nous faudra rester dans ces demi teintes grisâtres, ce Purgatoire nauséeux, traversé de formes fugaces, d’ombres désenchantées, et où ne brille jamais autre chose que le fard livide d’astres à l’agonie. Quelques relents de lumières viendront bien ici et là tacher ces ténèbres, mais ils sont fugaces, toujours empreint de tristesse, d’une mélancolie profonde, et de cette impression récurrente d’évoluer dans un entre deux mondes spectral.
Sans doute moins marqué que « Muein », « Apophasis » n’en reste pas moins une œuvre vénéneuse, à la beauté mortifère.
Après le superbe et long morceau « Muein », lourd de noirceur, « Apophasis » s’affirme comme un travail sur une ambiance alternant grisaille et irisations, une œuvre tout en demi-teinte, rêveuse et triste, belle et souffrante, mystérieuse et hantée…
Dans les premières minutes, les sons demeurent sourds, proches de l’exhalaison, sorte de souffles funèbres et discrets, jusqu’à l’arrivée de sonorités plus oniriques : voix noyées dans les souffles, les drones imprécis, puis tout redevient sombre. Des sifflements, de curieux bruits, des bruissements diffus de sons, de notes profondes, envahissent l’espace en une sorte de lente procession spectrale, monotone, triste, inquiétante et pouvant parfaitement convenir à la visite de n’importe quelle maison hantée.
Vers la quatorzième minute une pause s’installe, puis les bruits étranges reprennent, les souffles et les notes caverneuses refont surface avant de laisser leur place à des martèlements et des notes flûtées, tout en réverbérations, qui naissent et meurt les unes après les autres dans cet espace glacé. Il ne reste bientôt plus que ces notes fantomatiques, perdues dans un arrière-fond sonore mouvant. On pense à certains morceaux de Lustmord, de Lull, mais ici les ambiances restent fortes, ne lassent jamais, ce qui n’est pas toujours le cas des artistes cités.
Et on sent que jusqu’au bout, il nous faudra rester dans ces demi teintes grisâtres, ce Purgatoire nauséeux, traversé de formes fugaces, d’ombres désenchantées, et où ne brille jamais autre chose que le fard livide d’astres à l’agonie. Quelques relents de lumières viendront bien ici et là tacher ces ténèbres, mais ils sont fugaces, toujours empreint de tristesse, d’une mélancolie profonde, et de cette impression récurrente d’évoluer dans un entre deux mondes spectral.
Sans doute moins marqué que « Muein », « Apophasis » n’en reste pas moins une œuvre vénéneuse, à la beauté mortifère.
« Apophasis » est en téléchargment libre (et légal...) sur le site de DARK WINTER parmi une foule d'autres albums...
1- And the First as a Shadow
2- Darkness and Water
3- I’ Am the One Whom You Have Hidden from
4- Pit of Stars
5- The Abyss Will Appear Among Your People
6- The Consumation of the Voice of Blood
7- We Enter Fire Imbibed
Brett Smith poursuit lentement mais sûrement son chemin, sa propre voix musicale, sortant les unes après les autres des œuvres personnelles, tour à tour envoutantes ou terrifiantes, mais qui ont une constante : la qualité. Après « Inside the Hollow Realm », voici donc une nouvelle collaboration de CAUL, cette fois-ci avec KIRCHENKAMPF, projet de l’américain John Gore pourvoyeur d’ambient expérimentale depuis de nombreuses années.
Et justement, « Sleep – Night – Death » pourrait bien être la face obscure de la précédente collaboration avec Numina. Certes, on n’atteint pas ici les sommets – ou les abîmes – de noirceur des dernières productions de Brett Smith en solitaire, mais l’album comprend suffisamment de zones d’ombres pour mériter son appellation dark-ambient…
« And the First as a Shadow » annonce déjà la couleur. Peu de lumière viendront percer la surface de ce royaume nocturne menant à la mort. Tout aussi impressionniste que les précédentes productions de CAUL, ici les synthés sont omniprésents, mais les sons se perdent malgré tout dans un brouillard de sonorités, de bruits indéfinissables, les mélodies se dissolvent dans les ténèbres. L’ambiance est largement au rendez-vous, inquiétante, étrange, évocatrice de rêves porteur de mort. Car si dans les ténèbres de la nuit, le sommeil est une mort quotidienne, on en prend ici pleinement conscience.
« Pit of Stars » a quelque chose de plus onirique encore, à la limite du rêve et du cauchemar, de cet état imprécis qui précède l’endormissement et semble déjà brouillé par les rêves. Hypnagogique comme l’est l’œuvre d’Onirot par exemple, ni d’un univers, ni de l’autre, mais oscillant entre les deux selon nos errances intérieures.
« We Enter Fire Imbibed » tient plus du mauvais rêves, on sent que de ce sommeil, de cette nuit, la mort pourrait bien résulter. Les nappes de sons se superposent, des mélodies lugubres et fragiles émergent des ténèbres du dedans, les notes s’étirent, des souffles, des bourdonnements viennent envahir notre sommeil paradoxal, nous tirant de plus en plus vers l’abîme.
« I’ Am the One Whom You Have Hidden from » débute comme une bande-son fantastique, bruits angoissants, sonorités lourdes et porteuses d’une menaces que l’on sent proche, mélodies planantes mais sournoises, qui agitent leurs remous au plus profond de notre sommeil.
Très réussi aussi, « The Abyss Will Appear Among Your People » est tout aussi fantastique, fantomatique, porteur de mauvais présages et de rêves troubles. Lent déploiement mouvant de sons, de souffles, de voix étouffées, où surnagent un instant des notes inquiétantes. Pour ceux qui n’ont jamais vu, même en rêves, la lisière de l’autre monde… Laissez vous porter par les sons… les fantômes viendront jusqu’à vous…
Presque plus lumineux, en tout cas mystérieux, « Darkness and Water » poursuit ce cauchemar, ce demi rêve étrange, qui rappelle décidemment bien certains moments de « Muein », « Apophasis » comme certaines des premières œuvres (The Sound of Faith ou Light from many Lamps).
Et c’est dans ces ambiances troubles et sombres que se termine le CD avec « The Consumation of the Voice of Blood », autre morceau se perdant dans un flou de sonorités, de mélodies spectrales, et d’une beauté nocturne.
Remercions Jason et Malignant pour ce nouveau chef-d’œuvre.
« And the First as a Shadow » annonce déjà la couleur. Peu de lumière viendront percer la surface de ce royaume nocturne menant à la mort. Tout aussi impressionniste que les précédentes productions de CAUL, ici les synthés sont omniprésents, mais les sons se perdent malgré tout dans un brouillard de sonorités, de bruits indéfinissables, les mélodies se dissolvent dans les ténèbres. L’ambiance est largement au rendez-vous, inquiétante, étrange, évocatrice de rêves porteur de mort. Car si dans les ténèbres de la nuit, le sommeil est une mort quotidienne, on en prend ici pleinement conscience.
« Pit of Stars » a quelque chose de plus onirique encore, à la limite du rêve et du cauchemar, de cet état imprécis qui précède l’endormissement et semble déjà brouillé par les rêves. Hypnagogique comme l’est l’œuvre d’Onirot par exemple, ni d’un univers, ni de l’autre, mais oscillant entre les deux selon nos errances intérieures.
« We Enter Fire Imbibed » tient plus du mauvais rêves, on sent que de ce sommeil, de cette nuit, la mort pourrait bien résulter. Les nappes de sons se superposent, des mélodies lugubres et fragiles émergent des ténèbres du dedans, les notes s’étirent, des souffles, des bourdonnements viennent envahir notre sommeil paradoxal, nous tirant de plus en plus vers l’abîme.
« I’ Am the One Whom You Have Hidden from » débute comme une bande-son fantastique, bruits angoissants, sonorités lourdes et porteuses d’une menaces que l’on sent proche, mélodies planantes mais sournoises, qui agitent leurs remous au plus profond de notre sommeil.
Très réussi aussi, « The Abyss Will Appear Among Your People » est tout aussi fantastique, fantomatique, porteur de mauvais présages et de rêves troubles. Lent déploiement mouvant de sons, de souffles, de voix étouffées, où surnagent un instant des notes inquiétantes. Pour ceux qui n’ont jamais vu, même en rêves, la lisière de l’autre monde… Laissez vous porter par les sons… les fantômes viendront jusqu’à vous…
Presque plus lumineux, en tout cas mystérieux, « Darkness and Water » poursuit ce cauchemar, ce demi rêve étrange, qui rappelle décidemment bien certains moments de « Muein », « Apophasis » comme certaines des premières œuvres (The Sound of Faith ou Light from many Lamps).
Et c’est dans ces ambiances troubles et sombres que se termine le CD avec « The Consumation of the Voice of Blood », autre morceau se perdant dans un flou de sonorités, de mélodies spectrales, et d’une beauté nocturne.
Remercions Jason et Malignant pour ce nouveau chef-d’œuvre.
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INVISIBLE LIGHT
MP3 fileTrack A
Track B
« Invisible Light » est une courte pièce intemporelle, aux mélodies tristes de piano, aux synthés reproduisant des cordes, qui se rapproche d’une bande originale de film. Un film triste, hors du temps, sur une tragédie dont plus personne ne se souvient.
On pense à Christopher Young (Hellraiser, The Fly II, Haunted Summer…) avec le premier morceau, pas aux orchestrations gothiques, mais à ces courts interludes de pianos qui ponctuent son œuvre (Glass House et Rounders par exemple). Voir un curieux compromis à la fin entre Arcana, Land et différentes bandes-sons.
Le second titre poursuit cette recherche, on songe de nouveau à la beauté nostalgique et fatale de certains morceaux de Land.
Une nouvelle approche de la musique, plus classique, mais tout aussi envoûtante réalisée ici par Brett Smith. Tout en fatalité et nostalgie.
On pense à Christopher Young (Hellraiser, The Fly II, Haunted Summer…) avec le premier morceau, pas aux orchestrations gothiques, mais à ces courts interludes de pianos qui ponctuent son œuvre (Glass House et Rounders par exemple). Voir un curieux compromis à la fin entre Arcana, Land et différentes bandes-sons.
Le second titre poursuit cette recherche, on songe de nouveau à la beauté nostalgique et fatale de certains morceaux de Land.
Une nouvelle approche de la musique, plus classique, mais tout aussi envoûtante réalisée ici par Brett Smith. Tout en fatalité et nostalgie.
A noter, l'album n'est plus en téléchargement légal sur le site de CAUL pour l'instant.
BBOX
MP3 file1- Theme 1
2- Theme 2
3- Theme 3
4- Theme 4
5- Theme 5
Dans le même esprit cinématographique, néo-classique, que « Invisible Light », « BBox » en reprend les mêmes attributs : pianos, nappes de synthés nostalgiques, pour les deux premiers thèmes. Puis mélodies oniriques, nonchalantes, pour le troisième et très joli thème.
Le thème suivant reste une sorte de compromis entre ces différentes ambiances, et toujours avec une nostalgie poignante, une aura de tristesse et de douceur qui en émane comme un arrière-goût indéfinissable.
Le dernier thème reste tout aussi simple, et efficace, dégageant la même impression dans la subtilité de ses mélodies de synthés.
Là aussi, plus de téléchargement légal sur le site de CAUL pour le moment !
Le thème suivant reste une sorte de compromis entre ces différentes ambiances, et toujours avec une nostalgie poignante, une aura de tristesse et de douceur qui en émane comme un arrière-goût indéfinissable.
Le dernier thème reste tout aussi simple, et efficace, dégageant la même impression dans la subtilité de ses mélodies de synthés.
Là aussi, plus de téléchargement légal sur le site de CAUL pour le moment !
KAIROS
Aglaia 2009
1- Aglaia
2- Fulgent
3- Tintinnabulary
4- Mirare
5- Quiescent
6- Aery
7- Echolalia
8- Unbeknown
Quelque part entre une version moins électronique de Tertium Non Data, projet parallèle de Brett Smith et John Bergin (C17H19N03), et Blackmouth (mais sans la voix de Jarboe bien sûr) et les productions habituelles de CAUL, auquel il faut ajouté des influences ambiantes marquées, un côté dub assez soft et des rythmiques/percussions omniprésents qui pourraient rebuter les fans pur et dur, mais qui me semble personnellement bienvenue, sorte de parenthèse des plus sympathiques dans le clair-obscur marqué des précédents albums, « KAIROS » reste donc un album à part dans la productions de CAUL.
Le premier titre donne le ton de l’album : notes sinueuses, à la limite du gémissement, de la saturation parfois, percussions, et basses fantomatiques. En fait, le fond sonore propre aux précédentes productions de CAUL, ne change pas, seules les basses, les percussions viennent en relever, en modifier le propos.
Puis les ambiances se suivent, assez proche les unes des autres, avec le presque oriental Fulgent, ou Tintinnabulary et ces sonorités aux très lointaines rémanences ethniques et oniriques comme on en trouve chez Robert Rich notamment, mixés avec ce même mélange de notes diffuses, magiques ou angoissantes, qui composent l’essentiel de l’œuvre de CAUL, avec, bien entendu, le mélange de basses/percussion propre à « KAIROS ».
Suit le presque jazzy Mirare, qui rappelle lointainement, une fois de plus, comme une sorte de souvenir patiné par le temps, la bande originale d’Howard Shore et d'Ornette Colememan pour le chef-d’œuvre de Cronenberg, Naked Lunch ; et on poursuit dans le même registre, ambiance de vielles ruelles brumeuses, de clubs interlopes, de bars enfumés pour Quiescent ou le plus ambiant Aery , dépourvu, lui, de rythmique.
Rêveur, mystérieux, Echolalia où l’on retrouve les étranges sonorités flûtées, à la fois lascives et angoissantes qui ont fait tout le charme des premières productions de Brett Smith.
Retour à l’ambient/dub sournois, au mélange presque gémissant et grinçant de synthés, avec le dernier et très réussi Unbeknown qui va crescendo, acquérant une sorte de beauté rituelle dans ce mélange de rythmes, de synthés, de notes vrillées…
Si « KAIROS » se révèle moins personnel que certaines œuvres précédentes, comme les fascinants « Reliquary » et « Lights from Manys Lamps », ce nouvel album de CAUL a su garder intact la magie qui caractérise l’œuvre de Brett Smith, et ce malgré les rythmes et les basses qui traversent l’album.
Le premier titre donne le ton de l’album : notes sinueuses, à la limite du gémissement, de la saturation parfois, percussions, et basses fantomatiques. En fait, le fond sonore propre aux précédentes productions de CAUL, ne change pas, seules les basses, les percussions viennent en relever, en modifier le propos.
Puis les ambiances se suivent, assez proche les unes des autres, avec le presque oriental Fulgent, ou Tintinnabulary et ces sonorités aux très lointaines rémanences ethniques et oniriques comme on en trouve chez Robert Rich notamment, mixés avec ce même mélange de notes diffuses, magiques ou angoissantes, qui composent l’essentiel de l’œuvre de CAUL, avec, bien entendu, le mélange de basses/percussion propre à « KAIROS ».
Suit le presque jazzy Mirare, qui rappelle lointainement, une fois de plus, comme une sorte de souvenir patiné par le temps, la bande originale d’Howard Shore et d'Ornette Colememan pour le chef-d’œuvre de Cronenberg, Naked Lunch ; et on poursuit dans le même registre, ambiance de vielles ruelles brumeuses, de clubs interlopes, de bars enfumés pour Quiescent ou le plus ambiant Aery , dépourvu, lui, de rythmique.
Rêveur, mystérieux, Echolalia où l’on retrouve les étranges sonorités flûtées, à la fois lascives et angoissantes qui ont fait tout le charme des premières productions de Brett Smith.
Retour à l’ambient/dub sournois, au mélange presque gémissant et grinçant de synthés, avec le dernier et très réussi Unbeknown qui va crescendo, acquérant une sorte de beauté rituelle dans ce mélange de rythmes, de synthés, de notes vrillées…
Si « KAIROS » se révèle moins personnel que certaines œuvres précédentes, comme les fascinants « Reliquary » et « Lights from Manys Lamps », ce nouvel album de CAUL a su garder intact la magie qui caractérise l’œuvre de Brett Smith, et ce malgré les rythmes et les basses qui traversent l’album.
POUSTINIA
Aglaia Records, EP, 2009
1- I
2- II
3- III
4- IV
5- V
6- VI
7- VII
8- VIII
POUSTINIA inaugure une longue série d’EP sortis (et à
sortir ?) chez Aglaia Records, nouveau micro-label de Brett Smith. Ce premier EP nous propose huit morceaux de musique
minimale, mélange d’ambient éthérée, de dark-ambient feutré, et de
néo-classicisme discret.
L’ensemble reste simple, triste
et fragile, avec cette ambivalence de sentiment propre à CAUL, ce clair-obscur hésitant, incertain, qui fait osciller l’âme
entre ici-bas et un ailleurs qui semble bien inaccessible mais dont on
entrevoit, pourtant, au hasard de quelques notes cristallines, de quelques
mélodies évanescentes, les lueurs instables. Et souvent des voix, lointaines,
désolées, comme sur III, V et VI, nous
attirent, nous appellent dont ne sait quelle hauteur insoupçonnable. D’au-delà
du mirage.
Certains titres, comme sur le
très réussi II ou sur III avec ces lentes mélodies, sorte de comptine éplorée où
se perdent des bribes de voix presque fantomatiques, nous rappellent certains
morceaux de CRUCIBLE.
POUSTINIA est cet instantané fragile d’une âme qui oscille entre
ciel et terre et qui semble se perdre dans la torpeur de ces réflexions, de ses
aspirations, de ses doutes, à jamais, en un camaïeu tour à tour grisâtre et
lumineux de sentiments contradictoires.
1- I
2- II
3- III
4- IV
5- V
Télécharger NOIR.
Aglaia Records, EP, 2010
NOIR
5xfile, MP3, EP, 2010 1- I
2- II
3- III
4- IV
5- V
Plus rythmé que d’habitude, un
peu à la manière de certains titres de HEAVEN’S
IN THE GROUND, NOIR propose cinq
titre aux lointains accents mélancoliques, certes pas noir, mais parfait pour illustrer quelques scènes plus légères d’un
thriller ; l’un de ces instants où le personnage principal erre, seul,
perdu en quelques rêveries, quelques doutes secrets, en des ruelles offertes
aux caprices de la pluie.
Bien entendu, rien
d’extraordinaire ici, les titres sont assez simples, basiques, sans réelles
envolées, mais l’ensemble donne lieu à une musique d’ambiance plutôt agréable –
même si, il faut bien l’avouer, on a quand même tendance à l’oublier très vite...
Album en téléchargement légal sur le site de CAUL.Télécharger NOIR.
UNDER A THOUSAND MILES OF STARS
1- Dusk
2- Luminary
3- Coronach
4- Vatic
5- Bedim
6- Caliginosity
7- Supernal
Second EP à sortir chez Aglaia Records, UNDER A THOUSAND MILES OF STARS en reprend tous les éléments, la douceur, la tristesse, les doutes, les longues nappes de synthés émaillées de notes de pianos, de voix inaccessibles aux accents douloureux, ce mélange de tristesse et de lumière indissociables, véritable métaphore d’une existence passée au purgatoire à essayer de saisir les lueurs inaccessibles d’un hypothétique paradis.
Si au début les titres sont
peut-être moins facilement reconnaissables que sur POUSTINIA, l’impression demeure, ce dualisme éternel, cette quasi
certitude d’un ailleurs au fond des larmes. Mais les titres gagnent rapidement en
puissance : le magique Vatic, le
mystérieux Bedim, l’appel lancinant
de Caliginosity…
Et puis CAUL c’est l’impression de se tenir au bord du crépuscule, à fleur
d’horizon, là où plus rien n’a d’importance que quelques rêves, des souvenirs à
demi effacés, des illusions éparses perdues au milieu de lumières à demi
éteintes.
HEAVEN'S IN THE GROUND
Aglaia Records, EP, 20111- Dimmet
2- Brume
3- Selva Oscura
4- Macroscian
5- Latitant
6- Smoke
7- Threnody
8- Extirpate
Peut-être plus inégal que les
deux précédents EP sortis en CDr, HEAVEN’S IN THE
GROUND en reprend pourtant les mêmes éléments, et lorsque cela fonctionne
comme sur Macroscian ou Threnody, on se laisse toujours avec
autant de facilité prendre par la douceur, par la lumière et les larmes de cette
musique intemporelle et calme. En revanche Selva
Oscura ou Sinoke apparaissent
d’emblée plus faible. Dommage, car loin d’être mauvais, il manque à certains
titres comme Lautant ou Extirpate ce petit quelque chose qui
permet à l’esprit de s’égarer, de traverser les murs et d’aller regard par-delà
l’horizon gris.
On notera aussi le côté plus
orchestral de certains titres (Brume,
Macroscian, Threnody ou Extirpate).
IN THIS WHITE DARKNESS, WE WILL
TAKE THE PLACE OF EVERYTHING
Aglaia Records, File, MP3, 2011
1- In This White Darkness, We Will Take The Place Of Everything
Après pas mal de temps et
d’albums, CAUL revient enfin au dark-ambient
avec IN THIS WHITE DARKNESS. Long
morceau plutôt discret, volontairement grisâtre, de près d’une heure, et où
quelques notes s’étirent, vibrent, se perdent et s’égarent en des spasmes
modérés.
L’ensemble n’est pas mauvais,
loin s’en faut, mais IN THIS WHITE
DARKNESS fait partie de ces morceaux d’ambiances que l’on écoute distraitement
et qui, malgré quelques lueurs naissantes, quelques noirceurs soudaines, ne
parviennent pas à capter durablement l’attention. Dommage, il ne manquait pas
grand-chose, l’essence même du morceau est là ; sans doute aurait-il
fallut ajouter quelques notes, quelques bruits de fonds, des drones sinueux,
pour donner plus de force à l’ensemble, plus de profondeur au propos.
De plus, le son n’est pas
terrible, voire mauvais par moment : forcément, si le format mp3 n’est pas gage de qualité en général, cela semble encore pire pour les musiques ambiantes et industrielles qui
jouent sur des sonorités, des bruits, et autres drones et nappes de synthés. Attendez-vous
à quelques notes qui vrillent les oreilles...
Album en téléchargement légal sur le site de CAUL.
Télécharger In this White Darkness...
LACUNA
Aglaia Records, File, MP3, 2011
1- Lacuna
LACUNA apparaît d’emblée comme une vision en négatif de IN THIS WHITE DARKNESS. Tout y est plus
profond, plus vénéneux, plus étrange, sorte de long crépuscule sans fin qui s’étirerait,
indéfiniment, au-dessus d’un monde gris et triste. Et même si, problème
inhérent à tout morceau d’une heure, il y a ici et là quelques longueurs,
quelques passages où l’attention se distrait et l’esprit s’égare, LACUNA a quelque chose de glacial comme
une longue nuit dans les rues désolées d’une ville du nord, dans un novembre
pourrissant, quelque part au bord d’une mer sans espoir. Ainsi les quelques
instants où la musique se perd en ondoiements étranges, presque surnaturels, nous
dédommage largement de ces quelques fadeurs qui, au définitive, ne sont -
peut-être - que l’expression de toute cette grisaille qui s’agite devant nos
yeux meurtris.
Il y a certaines notes flûtées,
mauvaises, qui ont quelque chose de fantastique dans l’âme, comme un conte
désolé et maudit de Gérard Prévot. Voire une angoisse irrépressible, fatidique,
comme dans certains nouvelles de John Flanders (Jean Ray).
Dommage, une fois de plus, que le
format mp3 ne permette de profiter pleinement des instants les plus étranges de
ce long morceau…
Album en téléchargement légal sur le site de CAUL.
Télécharger LACUNA.
LET THE STARS ASSUME THE WHOLE OF NIGHT
Hypnos, CD, 2012
1- Clear Eye Loves the Shadows As Well
2- Radiance Falls
3- Sparkling Snow Is Full of Roses
4- Silent Road to Your Pillars
5- Upon the Vines
6- Just One Autumn for Ripe Songs
7- We Are Like Heartless Shadows
8- Words of Praise Arise, Likfe Flowers
9- Oblivion and Holy Drunkenness
10- She Is Holy to Those Who Are Lost or Dead
11- Bells Ring Softly in the Twilight Air
12- Kindness of Exalted Night
GREEN IS THE NIGHT AND OUT OF MADNESS WOVEN
Aglaia, CDr/File, EP, 2012
1- Eventide
2- White As The Harvest Moon
3- Brimming With Shadow
4- Splintered Light
5- For Glad And Golden Hours
6- A Star That Burned
7- And So Would I Shine
8- Four Corners Of Night
LIMINALITY
Aglaia, CDr/File, EP, 2012
1- Liminality (Part 1)
2- Liminality (Part 1)
LIMINAL
Aglaia, CDr/File, EP, 2013
1- Phosphorescence
2- Winter Rain
3- Whiter Than Silver
4- Elegiac
5- Our Silent House Is Listening
6- Bourn Of Midnight
7- Winter Mask
8- Into The Dark Decayed
9- November Dream
10- A Voice Calls From The Hill
11- In The Leaves
THE LONG DUST
Malignant Records, CD, 2013
1- Wires
2- Relic
3- Anointing
4- Sea Of Fossils
5- Desert Buoy
6- The Long Dust
7- Veil Of Sand
8- Pilgrimage
9- Red Lightning
10- The Road
11- Dunelight
12- The Unwept Waste
CLOUDED
Aglaia, MP3, 2013
1- Lay Your Shadow On The Sundials
2- Boundless
3- The Great Lights
4- Obscured
5- The Farther Off, The More I Follow Thee
6- Press The Final Sweetness In To Wine
7- Animula
8- The Sun Of Ghosts
9- The Wideness Of Night Is For You
NIGHT PRAYERS
Aglaia, MP3/FLAC, 2013
1- Night Prayers Part 1
2- Night Prayers Part 2
3- Night Prayers Part 3
4- Night Prayers Part 4
5- Night Prayers Part 5
LET THE STARS ASSUME THE WHOLE OF NIGHT
Hypnos, CD, 2012
1- Clear Eye Loves the Shadows As Well
2- Radiance Falls
3- Sparkling Snow Is Full of Roses
4- Silent Road to Your Pillars
5- Upon the Vines
6- Just One Autumn for Ripe Songs
7- We Are Like Heartless Shadows
8- Words of Praise Arise, Likfe Flowers
9- Oblivion and Holy Drunkenness
10- She Is Holy to Those Who Are Lost or Dead
11- Bells Ring Softly in the Twilight Air
12- Kindness of Exalted Night
GREEN IS THE NIGHT AND OUT OF MADNESS WOVEN
Aglaia, CDr/File, EP, 2012
1- Eventide
2- White As The Harvest Moon
3- Brimming With Shadow
4- Splintered Light
5- For Glad And Golden Hours
6- A Star That Burned
7- And So Would I Shine
8- Four Corners Of Night
LIMINALITY
Aglaia, CDr/File, EP, 2012
1- Liminality (Part 1)
2- Liminality (Part 1)
LIMINAL
Aglaia, CDr/File, EP, 2013
1- Phosphorescence
2- Winter Rain
3- Whiter Than Silver
4- Elegiac
5- Our Silent House Is Listening
6- Bourn Of Midnight
7- Winter Mask
8- Into The Dark Decayed
9- November Dream
10- A Voice Calls From The Hill
11- In The Leaves
THE LONG DUST
Malignant Records, CD, 2013
1- Wires
2- Relic
3- Anointing
4- Sea Of Fossils
5- Desert Buoy
6- The Long Dust
7- Veil Of Sand
8- Pilgrimage
9- Red Lightning
10- The Road
11- Dunelight
12- The Unwept Waste
CLOUDED
Aglaia, MP3, 2013
1- Lay Your Shadow On The Sundials
2- Boundless
3- The Great Lights
4- Obscured
5- The Farther Off, The More I Follow Thee
6- Press The Final Sweetness In To Wine
7- Animula
8- The Sun Of Ghosts
9- The Wideness Of Night Is For You
NIGHT PRAYERS
Aglaia, MP3/FLAC, 2013
1- Night Prayers Part 1
2- Night Prayers Part 2
3- Night Prayers Part 3
4- Night Prayers Part 4
5- Night Prayers Part 5