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...musiques obscures, funèbres, oniriques et dépressives ...
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DARK, BLACK AND HAUNTED SOUNDSCAPES

DARK, BLACK AND HAUNTED SOUNDSCAPES
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I BURN

I BURN est le projet de Gabriele Santamaria (ORDEAL) et de Maurizio Landini (H.P.P.) qui avaient déjà collaboré, en 1997, sur le premier album d’ORDEAL : l’excellent Traumende.


INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES

Fuoco Records, CD, 1998

 

















1. SHC
2. Overheating Passage
3. Branding Jesus
4. Jumping Eyes on the White-Hot Milkpan
5. Ignis Deletus
6. Cremation Sleepiness
7. Incandescence
8. The Immediate Environment of Incendium
9. Arsonism
10. Prophesyng Non-Motion
11. I'll Rush to Globe's Bedside
12. Bodybread, Furnace Wine
13. I Burn

Boucles répétitives de sons qui évoluent aux confins de l’ambiante et d’une musique industrielle dépouillée, INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES nous propose 13 titres minimalistes et répétitifs créées à partir de sonorités diverses : échantillons de sons, guitares, synthés, tous retravaillés à l’extrême pour former des boucles qui s’étirent, quasi invariablement, d’un bout à l’autre du morceau.
Et pourtant, malgré ce procédé créatif, INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES est certainement plus ambiant qu’industriel. Notamment avec des titres comme Incandescence et ses notes suraigües qui planent, s’étirent, au-dessus d’un brouillard de sons discrets ou Overheating Passage et ses spirales imprécises.
Certains titres, comme Branding Jesus, The immediate environment of incendium ou Bodybread, Furnace Wine sortent du lot. Les boucles de sons y acquièrent un côté hypnotique et étrange que les répétitions, parfois assez quelconques selon les titres, ne font ici que renforcer. Si tous les titres avaient cette particularité, ce mystère qui se dégage de phrases d’une grande simplicité mais porteuses d’une réelle atmosphère d’étrangeté, INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES, serait sans doute, et ce malgré le minimalisme qui marque l’ensemble du CD, une œuvre à la fois belle et envoûtante. On songe notamment, avec Bodybread, Furnace Wine a certain des meilleurs compositeurs d'une nouvelle scène ambiante qui sait parfois distiller des atmosphères surprenantes.
Malgré tout, certains titres évoluent dans des ambiances plus industrielles, comme Prophesyng non-motion ou I'll rush to globe's bedside, et font songer aux titres les moins marqués de toute une scène post-industrielle allant de DEUTSCH NEPAL à INNANA en passant par un BRIGHTER DEATH NOW assagi...toute proportion gardée bien sûr.
Le point faible de ce premier album se retrouve dans les drones atonaux et mornes qui forment une bonne partie des titres d’INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES (SHC, Ignis Deletus, Cremation Sleepiness, Arsonism, etc.) et font songer à de nombreux projets sans doute moins marquants, comme NO FESTIVAL OF LIGHT, SLEEP RESEARCH FACILITY, SUBINTERIOR ou DENSE VISION SHRINE par exemple.

A noter : INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES reprend l’ensemble des titres (plus 5 inédits) du premier CD d’I BURN - I BURN sorti la même année chez Manteinance.


IPERTERMIA
Stateart, 10",1998

  















A1- Ipertermia
B1- HCE
B2- Corticate
B3- Re-Prophesyng Non-Motion (Rhythmic Re-Manipulation)

Excellent vinyle de 4 titres qui totalisent un peu moins de 20 minutes, IPERTERMIA est une œuvre sombre, froide, aux boucles de sons glaciales. D’abord la face A, avec Ipertermia qui commence avec une lenteur calculée ; tout en noirceur mal contenue, mais dont on sent qu’au final elle ne demande qu’à exhaler tout le mal qu’elle ne parvient que difficilement à cacher en son sein.
On débute la face B avec le meilleur titre du vinyle, HCE. Boucles mauvaises, étranges, un titre là aussi tout en menace à peine voilée. Un morceau de dark ambient noir et répétitif ; parfaite musique d’ambiance pour illustrer, même si là n’est pas le propos, des sous-sols désolés et autres couloirs sinistres et lieux oubliés. Même ambiance, même recherche sonore pour le titre suivant, même si le résultat est moins efficace. On termine cette face B avec une version alternative de Prophesyng Non-Motion présent sur INFRAHARMONIES ; comme le titre l’indique Rhythmic Re-Manipulation, c’est la seule réelle différence en plus d’une version plus courte.
A mon sens l’œuvre la plus aboutie d’I BURN.


3rd DEGREE BURNS AMBIENCE
Old Europa Cafe, CD, 1999

  














1- Overdone
2- Pentriteful Acqueous Side
3- Stake
4- Reagent
5- Desoloforation To Diluviuum
6- Ashension
7- Ovencradle
8- Lavoisier-Materia Soundcharding
9- Peril
10- The Pulsatance Of A Coutaneous Coal

Présenté à sa sortie par Old Europa Cafe comme plus ambiant, plus abouti aussi par certains côtés qu’INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES, ce second album d’I BURN est en fait une version légèrement plus complexe de ce dernier et en reprend, toujours avec un minimalisme marqué, les ambiances froides et désolées. On retrouve donc ici le même procédé créatif, à savoir des échantillons enregistrés de sons synthétiques, de guitares et autres bruits, retravaillés, modulés à l’extrême pour former des boucles de sons intenses et répétitives. Peu ou pas de variations au sein de cet univers brûlé au troisième degré sans doute assez proche dans l’esprit (mais de façon beaucoup plus épurée bien sûr) de certains passages de The House Of Mourning, jolie collaboration de Maurizio Bianchi et de TELEPHERIQUE.
Même alternance de titres monotones, forcément moins marquants, comme Overdone, Ashension ou Peril et de titres aux boucles plus entêtantes (Reagent, Lavoisier-Materia Soundcharding, The Pulsatance Of A Coutaneous Coal…). Lorsque l’ambiance se fait plus industrielle, les boucles ont quelque chose de particulièrement mécanique, moins évident sur INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES (notamment Pentriteful Acqueous Side et Stake).
Pentriteful Acqueous Side qui, d’ailleurs, rappelle IPERTERMIA dans la construction, échos glacials, sons discrets mais que l’on sent à la limite du larsen, qui confèrent au titre toute sa noirceur.
Certains titres évoluent davantage dans un dark ambient classique (Desoloforation To Diluviuum, Ashension) et préfigure sans doute en partie Il Riequilibrio Delle Risorse. On songe de nouveau à l’écoute de ces titres à SUBINTERIOR ou NO FESTIVAL OF LIGHT.  L’exemple le plus réussi de ce style est sans doute Ovencradle, proche du titre HCE d’IPERTERMIA.
3rd Degree Burns Ambience fait partie de ces albums qui ne s’écoutent pas à faible volume ; il faut monter le son pour en saisir toute l’angoisse, sinon l’album semble beaucoup plus banal et monotone qu’il n’est en réalité. Ce genre d’album ne présente sans doute que très peu – voire pas – d’intérêt en mp3.
Et si 3rd Degree Burns Ambience semble mieux construit, plus riche, plus abouti, il lui manque en revanche l’étrangeté de certains titres d’INFRAHARMONIES ; étrangeté que l’on ne retrouve, et de façon moins probante, que sur Lavoisier-Materia Soundcharding et The Pulsatance Of A Coutaneous Coal. De même il n’a pas toujours la puissance évocatrice des meilleurs moments d’IPERTERMIA

IL RIEQUILIBRIO DELLE RISORSE
Pre Feed, CD, 2002

 

1- Re-Balance #1
2- Re-Balance #2

Utilisant toujours des boucles de sons industriels retravaillés, épurés, pour en faire au final des titres plus ambiants qu’industriels, Il Riequilibrio Delle Risorse poursuit la recherche musicale que les deux comparses avaient mené jusque là, mais cette fois de façon encore plus ouvertement ambient/dark-ambient que sur les précédentes œuvres et nous offre ici deux longs morceaux de plus 37 et 16 minutes enregistrés live en studio en 2001.
Le premier titre est sans doute le plus intéressant, les ambiances y sont plus variées que d’habitude, beaucoup moins répétitives et plus proche d’un dark ambient classique, voire de certains compositeurs plus expérimentaux/ambiants.
Les sons semblent ici plus purs, moins retravaillés, et la richesse intervient davantage dans la diversité de ceux-ci, l’absence de passage qui étirent sur cinq ou six minutes la même phrase sonore monolithique, que dans l’utilisation des sons eux-mêmes que l’on sent plus cristallins.
L’ambiance s’obscurcit peu à peu, quelques rares voix ou sonorités fantomatiques, des éléments de field recordings (eau, craquements, moteur d’avion et autres bruits) viennent enrichir le propos, et on reconnaîtra une bonne partie des sons qui ont marqué les œuvres précédentes d’I BURN, qui viennent ici et là ponctuer un premier titre gris, froid et triste.
Un second titre plus dense, plus homogène, qui réutilise aussi une bonne partie du matériel présent sur le premier titre. Les voix/sons fantomatiques y interviennent plus souvent, des rythmes naissent lentement, s’étirent au milieu de sonorités, de drones discrets, d’échos métalliques... On retrouve ici et là certaines des longueurs présentes sur les précédents albums mais elles se perdent assez vites dans de nouveaux sons, et, au final, le titre laisse plutôt une bonne impression.

I BURN – SSHE RETINA STIMULANTS
SUBFRIED TRAFFIC PERFECTION
Horch!, CD, 2002

 

















1- Club Oriented Mononucleosis
2- Ten / Nine
3- Gorgeous And Delirious, With Beautiful Gasses
4- Big Cans From Drowsy Suburbs
5-00 Clones To Ease Famine
6- Deep, Down, Squealing House
7- Flip And Stick, In Super Blue Windows
8- Resile III
9- Breaking Away With Silent Sophistication
10- Immolated Martyr (Navicon Torture Technologies Remix)

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