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Prochains articles :MORTESIUM...INVERCAULD...KAMMARHEIT...
...musiques obscures, funèbres, oniriques et dépressives ...
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DARK, BLACK AND HAUNTED SOUNDSCAPES

DARK, BLACK AND HAUNTED SOUNDSCAPES
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NEW RISEN THRONE



CENDRES, RUINES & DESOLATION...

Projet de l’italien Gabriele Panci, ou Stielh, NEW RISEN THRONE est une plongée dans un univers sombre, désolée, l’évocation de champs de ruines infinis, de paysage intérieures désenchantés, de la bêtise sans bornes de l’homme et de la noirceur qui se cache derrière toute certitude…

FLOWING ASHES
(Alarming Echo Beat) 2003



1- Vision of Scourge
I Slow Coming of Wastefulness
II Void
2- Ritual over Ruins
3- Ashes

" Vision of Scourge " est une longue pièce industrielle et ambiante de près de 30 min. La bande-son de quelque tristesse récurrente. Lente, navrée, aux sonorités à demi éteintes. Et malgré son caractère obscur, on y sent une sorte de percée onirique inquiétante, discrète, bien sûr, comme l’essentiel de cet album. Comme si nos propres rêves s’agitaient un instant devant nous, délavés, décolorés, au milieu des ténèbres, se désorganisant peu à peu, devenant leurs propres caricatures, leur propre antithèse.
Autre paysage sonore accablé, " Ritual over Ruins " demeure obscur, morne, avec des voix écrasées par le doute, des échos feutrés de rythme mort, du vent, des drones discrets ; c’est là aussi l’expression d’une mélancolie sournoise, implacable, d’un vide terrifiant qui s’installe un peu plus à chaque sonorité.
Le dernier morceau reste dans cet esprit de sourde tristesse. Mais des voix s’ajoutent aux stridulations feutrées, aux drones neurasthéniques, leur donnant plus de force et faisant enfin décoller ces ambiances d’une noirceur parfois trop « discrète ». Longue méditation triste " Ashes " est sans doute le meilleur titre de l’album ; l’atmosphère y est plus prenante, presque envoûtante, de par son chant étouffé, ses harmonies lancinantes.
De fait les autres morceaux semblent moins attirants, repliés en quelque douleur à demi contenue, expressions de l’ennui, de la vacuité, qui risque parfois de paraître ennuyeuses. " Flowing Ashes " reste malgré tout un beau premier album sur la tristesse, le vide de l’existence et les rêves brisés. Toutes les cendres d’une existence déjà morte…

ALONG ENDLESS PATH OF EMPTINESS
(Alarming Echo Beat) 2004




















1- Reunion
2- Locust Embrace
3- Path of Emptiness (I)
4- Withered
5- Descent
6- Path of Emptiness (II)

Dans la droite lignée de " Flowing Ashes ", " Along Endless Path of Emptiness " poursuit sa recherche d’atmosphères noires et fatidiques.
" Reunion " retrouve ce côté triste et fascinant que l’on avait avec " Ashes ", titre le plus intéressant, le plus abouti du précédent album. Le morceau commence très lentement - suite de sonorités profondes - puis des martèlements font leur apparition, et enfin des notes s’invitent ici et là, des harmonies troubles, annonçant quelque funeste événement. Et l’on finit par découvrir quel est le but de cette sinistre assemblée : un discours en allemand, certainement la voix d’Hitler, qui par sa haine, sa froide inhumanité, donne toute sa noirceur au morceau.
" Locust Embrace " est plus une sorte de morne et inquiétante respiration. Souffles, échos et quelques notes fatals délayés dans un néant songeur, un rêve dont rien de bon ne semble pouvoir sortir. Et en effet, on retrouve encore les discours en allemand, mais noyés, déformés, perdu dans des grincements, des nappes de sons imbriqués.
" Path of Emptiness (I) ", sans être désagréable, est moins marquant et retourne aux sources du premier CD. Il est vrai qu’il n’est jamais facile d’exprimer le vide, l’absence ou l’abandon.
Mais on retrouve malgré tout ici ce mélange indéfinissable de couches fluctuantes de sons, de mélodies imprécises, de souffles, de voix évanescentes et de grincements diffus qui font toute la force de NEW RISEN THRONE.
" Withered " est conçu comme une espèce de cauchemar, un défilé décousu d’image dont émerge ici et là quelques voix anormales au milieu de sons évasifs.
" Descent " réutilise ce mélange de couches superposées propre au genre, et que NEW RISEN THRONE développe de façon personnelle afin de nous perdre dans une sorte d’éther grisâtre, de purgatoire terne et désenchanté.
" Path of Emptiness (II) " est plus grinçant, plus cauchemardesque que sa première partie : couches industrielles et bourdonnantes auxquelles se mêlent toutes sortes de dissonances.
Cet album est l’expression d’une noirceur suintante, l’émergence d’un vide intérieur que rien ne semble pouvoir combler.


CHANTS FOT THE COLD AND DYING SUN
(God is Myth Records) 2004



1- Cold, Dying Sun
2- Prophet II
3- Rex Verminorum
4- Oblivion White Shroud
5- Seeds
6- Obstruct
7- Approaching the Shadows

D’album en album, NEW RISEN THRONE peaufine son approche personnelle du dark-ambient, multipliant les couches, et réussissant de plus en plus à nous entraîner vers quelque mauvais rêve insidieux, quelque grisaille souffreteuse et intérieure. " Chants for the Cold and Dying Sun " marque encore une progression en ce sens.
Toujours aussi impressionniste, les morceaux sont faits de petites touches, de nappes diffuses, de voix curieusement modulées, et c’est encore de la vacuité de l’existence dont il est ici question. On s’enfonce encore un peu plus dans les ténèbres, tout ici reste sans espoir : c’est l’usure du temps, les douleurs rentrées, l’introversion malheureuse qui envahissent l’espace sonore.
Les morceaux de " Chants for the Cold and Dying Sun " sont autant de pièces faussement minimalistes, mais qui sont en réalité constituées d’un tissu sonore de plus en plus complexe, enrichi de voix, de rythmes lents et oppressants, de bruits imbriqués, formant une trame hypnotique et glauque tiré d’un cauchemar sans fin.
A noter le plus onirique et envoûtant " Approaching the Shadows " qui clôture l’album et rappelle, par ses mélodies rêveuses, Raison d’Être.

NEW RISEN THRONE / LOCUST REIGN
PROPHETS FROM THE ABYSS
(Deserted Factory) 2004




















NEW RISEN THRONE
1- Prophet II
2- DISJMX (II)
3- Birth of a New Disciple

LOCUST REIGN
4- # 21 Despair
5- Le Sanctuaire Englouti
6- Interlude
7- Mouvement.10
8- # 555
9- Drago’s Ascending
10- Quinze
11- Vortex : Hellismyhome

L’album débute par une version de " Prophet II " déjà présente sur " Chants for the Cold and Dying Sun ".
" DISJMX (II) " est une vision désolée, un chant de ruine dont aucune vie ne semble pouvoir s’élever, le survol d’un paysage saccagé, de villes mortes, détruites par quelque catastrophe, provoquée par la bêtise de l’homme.
" Birth of a New Disciple " est sans doute le meilleur morceau en ce qui concerne NEW RISEN THRONE. Aquatique, glauque, avec ses samples de voix désenchantées, et superposant à la perfection les couches de sons pour créer une atmosphère irréelle et sombre. Ce morceau, lent et rituel, acquière rapidement une profondeur hypnotique.
Difficile donc pour LOCUST REIGN de passer après une telle composition…
Et pourtant, le projet ne dépareille pas. Ayant sa propre approche de la noirceur, plus directe, plus ancré dans un travail de mélodies au synthé sombres et désenchantées avec " # 21 Despair " ou au contraire plus ambiant, plus insidieux, avec les boucles humides de " Le Sanctuaire Englouti ".
" Mouvement 10 " poursuit cette recherche d’ambiance trouble, chant lointain, notes étirées, tintements mystérieux, tout est là pour créer une atmosphère particulière. Les autres morceaux sont peut-être moins marquants, mais ce split demeure malgré tout intéressant.

NEW RISEN THRONE / CRUEL HARVEST
SHADOWS OVER HUMANITY
(God is Myth Records) 2005


NEW RISEN THRONE
1- Rex Verminorum (ii)
2- At the Shadow of the Gates
3- Anointing Rite

CRUEL HARVEST
4- Black Aura Funeral March
5- Sacred
6- Haunted by the Same Dream
7- The Darkness Beyond

L’album commence par un long morceau venteux, plein de souffles, de hurlements étouffés, rappelant parfois Megaptera au niveau des voix, des samples probablement tirés de films, mais en moins violent. Ce morceau se rapproche d’un tourbillon complexe de sons auquel de jolies notes de synthé ajoutent, au bout de quelques minutes, une réelle profondeur. Une beauté rituelle renforcée par des bruits qui rythment l’ensemble. Le morceau se termine dans un chahut de voix imbriquées, rappelant parfois aussi les phénomènes de voix fantômes (Electronic Voice Phenomena) utilisées par Schloss Tegal pour " Black Static Transmission ".
" At the Shadow of the Gates " est beaucoup plus spectral : chant hanté en arrière-fond dont émergent toujours les mêmes voix, des bribes de discussions, des rythmes désenchantés, puis des chants en latins scandés sur cette confusion de sons conçus comme une sombre invocation. Sans doute l’un des morceaux les plus spectral de NEW RISEN THRONE.
" Anointing Rite " débute par des sons de cloches dérivant dans un océan de drones incertains, d’échos vaporeux, auxquels s’ajoutent une fois de plus des voix qui emplissent l’espace parmi des vrombissements naissant. Et des mélodies rauques s’installent au fur et à mesure que le morceau progresse, créant une véritable impression de déréalisation aussi bien que de malaise. Plus encore que les précédents albums, " Shadows over Humanity " marque une progression dans l’élaboration des atmosphères enténébrées de NEW RISEN THRONE.
L’œuvre de CRUEL HARVEST est plus épurée, moins sombre aussi, elle dégage une impression de nostalgie, un onirisme trouble, surtout avec le premier morceau " Black Aura Funeral March ", où l’on sent, certes, une menace qui s’installe au cours du morceau, mais noyée, perdue dans des remuements d’eau, des notes de piano égrainées, des grondements sourds… Très réussi.
Les autres morceaux sont moins marquants. " Sacred " se rapproche d’un dark-ambient minimaliste : notes étirées, bourdonnements se recouvrant les uns les autres, et quelques voix, bruits divers, discrets et perdus dans ces vibrations. Plus que des voix d’ailleurs il s’agit davantage de lointains chants, évanescents, évoquant quelque ancienne sacralité.
" Haunted by the Same Dream " de même que "The Darkness Beyond " restent dans une recherche d’ambiances troubles et inquiétantes.

WHISPERS OF THE APPROACHING WASTEFULNESS
(Cyclic Law) 2007



1 - Signs of the Approaching Wastefulness (I)
2 - Blowing Funeral Chant
3 - Signs of the Approaching Wastefulness (II)
4- Prophet (III)
5- Aporrheton
6- Signs of the Approaching Wastefulness (III)

Si les morceaux de NEW RISEN THRONE étaient jusqu’à présent sombres, désolés, que dire de ce nouvel album sorti chez Cyclic Law ? Cette fois-ci, le projet peut rivaliser avec les grandes formations du genre : Atrium Carceri, Letum et parfois Raison d’Être, tant la qualité, la recherche sonore sont abouties. Mais NEW RISEN THRONE a sut garder sa propre identité, la développer, la porter jusqu’aux hauteurs atteintes par " Whispers of the Approaching Wastefulness ".
Il est vrai aussi que tout nouvel album sorti chez Cyclic Law ne déçoit jamais : artwork somptueux, son, mastering irréprochable, et musique de qualité sont toujours au rendez-vous.
Et on comprend tout de suite ce qui nous attend avec " Signs of the Approaching Wastefulness (I) ". Mélodie sombre, grincements sourds qui remontent de quelques profondeurs insoupçonnées, chants lointains, presque évanescents auxquels se mêlent parfois des voix angoissées, c’est une lente et terrifiante immersion dans un abîme sans retour. Il y a plein de chuchotements, comme dans les autres albums, mais ils se perdent dans un paysage sonore encore plus sinistre et noir que d’habitude.
Le morceau suivant " Blowing Funeral Chant " est une lente envolée spectrale, l’évocation de quelque paysage fantomatique, brumeux et triste.
" Signs of the Approaching Wastefulness (II) " poursuit son exploration caverneuse et glaciale d’un univers désespéré ; il suffit en fait de se plonger dans la beauté de la pochette pour comprendre quel univers sonore s’offre à nous. (www.myspace.com/katiastraeir)
" Prophet (III) " est sa marée montante de voix défuntes, mauvaises, glissant peu à peu parmi des drones abyssaux, de lointains remuements industriels, et des rythmes éteints.
Vient ensuite le très beau " Aporrheton " et ses flutes malignes, évocation parfaite de quelques nouvelles de Lovecraft, de la sinistre Arkham ou bien d’Innsmouth perdue dans la brume, avec ses ruelles tortueuses et ses maisons abritant dans leurs sous-sols de bien curieuses créatures. Des pleurs, des gémissements, des notes belles et désespérées s’ajoutent à cette mélopée mauvaise de sons et en renforcent la noirceur, l’idée d’un mal sous-jacent.
Le dernier volet de " Signs of the Approaching Wastefulness " est tout aussi menaçant que les autres. On sent monter toute la noirceur d’une vie abhorrée. De discrets chants religieux apparaissent ici et là en filigrane, et l’on se prend à songer à certains passage de Raison d’Être, mais avec toujours cette grisaille, ces visions de paysages mornes qui traversent l’œuvre de NEW RISEN THRONE depuis ces débuts.
A ne pas manquer…

CROSSING THE WITHERED REGIONS
(Cold Meat Industry) 2009


1- Heritage Of The Emptiness
2- Withered Regions
3- A Glance Thru The Mournful Remains
4- Humani Nihil
5- Sigh Of The Soul
6- Dead, Scourged Sun
Video / Withered Regions

Décidemment, après l’excellent "WHISPERS OF THE APPROACHING WASTEFULNESS" sortit chez Cyclic Law, NEW RISEN THRONE revient en force chez Cold Meat Industry… et confirme son statut de leader montant du genre en se permettant de sortir des albums chez les meilleurs labels.
Et effet, "CROSSING THE WITHERED REGIONS" poursuit son exploration des terres désolées et douloureuses de l’âme, ce voyage dans la noirceur tourmentée de l’être, d’une existence abhorrée, entrepris depuis "FLOWING ASHES" en 2003.
Toute cette approche musicale noire et sans concession, donnant naissance à un dark ambient résolument sombre et nihiliste, qui caractérise l’œuvre de NEW RISEN THRONE depuis le début. On retrouve ici les mêmes plages hantées, construites autour d’une lente montée ténébreuse de sons, de voix déformées, distantes, de souffles, d’échos, que l’on reconnait aussi parfois chez LETUM, plus particulièrement dans l’album "BROKEN". Ici aussi, lorsqu’ils font leur apparition, les synthés portent en eux toute la tristesse de l’univers, dans leurs boucles répétitives qui se noient dans le fond sonore, pour témoin : "Heritage of the Emptiness"
Les voix, même si elles sont discrètes, ont toujours la même importance que dans les précédents albums, elles ne sont que des murmures lointains d’âmes en peine, de spectres qui un jour ont été des hommes - du moins l’ont-ils cru - , et parfois aussi, elles sont les fantômes récurrents de l’humanité comme dans "Withered Regions" ou bien de triste mélopée comme dans "A Glance Thru the Mournful Remains" qui n’est pas sans rappeler les ambiances désolées et outre-tombales de KEROVNIAN. Terriblement lugubre et funèbre, ce dernier morceau se construit autour de quelques vibrations, d’échos répétitifs de sons qui servent de rythme, et d’une sorte de boucle lointaine de hululements féminins au-dessus desquels la voix étire sa douleur. Tout s’envole peu à peu, en une étrange et terrible catharsis funèbre, un tourbillon éploré et fatidique de sons, qui évoque le deuil, la douleur, l’autre-monde. Vraiment réussi.
Tout aussi noir et mauvais, "Human Nihil" qui porte bien son nom. Morceau lent, fait de raclements, de remous abyssaux, de voix spectrales, de mélodies lancinantes et funèbres… Nihiliste et sans espoir, même lorsque de discrets chœurs percent les ténèbres, ils ne sont que douleur et… lucidité…
Et si des chants religieux apparaissent dans "Sigh of the Soul", rappelant la beauté mélancolique de Raison d’Être, on sent qu’ils ne peuvent qu’évoquer des paysages de cendres et de ruines, des lieux abandonnés comme ceux que l’on retrouve dans les vidéos de Natura Fluxus illustrant l’œuvre sonore de Peter Andersson (par ailleurs responsable de mastering).
Et tout se termine dans la tristesse avec "Dead, Scourged Sun".
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La piste video de “Withered Regions” nous plonge dans le travail graphique de Stielh. Lent survol des terres désolées, flétries, aux arbres morts, et où des cadavres apparaissent, pendus à des grandes roues fixées sur un pieu, sur le fond d’un crépuscule ne semblant jamais devoir finir…


Une expérience de plus pour tout cénobite de l’abîme…




LONELINESS OF HIDDEN STRUCTURES
( Cyclic Law ) 2012




















1- Lungs Into Declining Structures 
2- Echoes From The Loss 
3- Loneliness 
4- New Risen Throne (I) 
5-  Lands Filled With Silence And Grief 
6- New Risen Throne (II) (Northaunt Remix) 
7- A Vision Of The Hidden 
8- New Risen Throne (III) (Nordvargr Remix) 
9- Breath Of Growing Structures
Vidéo : New Risen Throne   

L'univers de NEW RISEN THRONE est sombre, désolé, et ce n'est certes pas ce second albums à sortir chez Cyclic Law qui va le démentir. LONELINESS OF HIDDEN STRUCTURES est un album tout en souffles, en gémissements, plein de chœurs désespérés, de voix religieuses qui emplissent l'espace sur un fond industriel fait de craquements, d'échos tourmentés et de cliquetis sinistres. Et si dans certains titres une lueur apparait, notamment sur le bien nommé Loneliness, elle demeure figée, ne servant qu'à nous révéler les ruines d'un monde à l'agonie, d'une vie passée au fond d'un gouffre dont ne percent que des lueurs illusoires. 
Noirceur catharsistique, hantée, aux échos rituels de percussions traînantes, mortuaires, qui épuisent l'âme et font taire l'espoir, toujours pour le très beau Loneliness qui a la puissance évocatrice des meilleurs morceaux de RAISON D'ÊTRE.
Et toujours ces voix gémissantes, approximatives, grinçantes et hermétiques dont on sent sourdre la douleur, le mal, le désespoir, et qui se perdent dans les remous industriels, les nappes de sons stygiennes et les chœurs religieux (Lungs Into Declining Structures et Lands Filled With Silence And Grief). Chœurs religieux qui, à contrario de RAISON D'ÊTRE, n'ont pas ce côté ambivalent, à la fois triste et éthéré, mais demeurent désenchantés et noirs. 
Les morceaux ont tous quelque chose de désolé (Breath Of Growing Structures, Echoes From The Loss...), et lorsque que de rares rythmes s'invitent, comme sur New Risen Throne (I), c'est pour transformer le morceau en lente procession funèbre.
Notons le très beau remix de NORTHAUNT pour le titre New Risen Throne. Moins industrialisant que les titres présents sur l'album, mais lent, douloureux, abyssal; un titre qui s'affiche d'emblée comme une apostasie existentielle, un renoncement définitif et sans espoir aux simagrées du quotidien. Quelque chose de désenchanté et troublant comme le dernier crépuscule d'un monde malade.
Le remix de NORDVARGR est lui plus bouillonnant et presque aussi efficace.






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