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Prochains articles :MORTESIUM...INVERCAULD...KAMMARHEIT...
...musiques obscures, funèbres, oniriques et dépressives ...
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DARK, BLACK AND HAUNTED SOUNDSCAPES

DARK, BLACK AND HAUNTED SOUNDSCAPES
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SATOR ABSENTIA

MERCURIAN ORGASMS
Dark Vinyl, CD, 1999

 


















1- Chromatic Harmony Of Colourless Deities
2- Sounds Of Mercurian Devotion
3- Panorama
4- Carnival Of Light
5- Intravenous Luciferian Infiltration
6- Enter The Red Garden Of Frustration


MERCURIAN ORGASMS est un album inoubliable, tout en tristesse, en spires oniriques et désolées qui s’articulent autour du violon noyé et dépressif de Cédric Codognet qui avait collaboré, aux côtés de Nicolas Faure, au premier album d'ASMOROD
Avec Chromatic Harmony Of Colourless Deities, on commence par un morceau à l’ambiance noire, aux lentes pulsations délétères, un titre abyssal et sinistre que le violon désespéré de Cédric Codognet vient hanter vers la fin.
Violon que l’on retrouve en filigrane de cet album, d’abord dans l’obsédant second morceau, Sounds Of Mercurian Devotion, qui a quelque chose du superbe UNDERNEATH THE SPIRIT OF TRANQUILITY de NECROPHORUS de part ces voix religieuses, ses samples oniriques, ses arpèges intemporels, et ce violon doux et gémissant comme une âme en peine. Un titre d’une beauté onirique et triste, aux voix désolées, blanches et hantées comme celles que l’on doit entendre, ici et là, par les nuits les plus noires, en des lieux désolés et abandonnés, là où, dans un au-delà de cendres et de larmes, les âmes continuent de souffrir d’une existence abhorrée.
Autre titre d’une beauté obsédante, le magnifique Panorama où des boucles de violons passent et repassent, lointaines, distantes, désolées, mais non dépourvues cependant d’une certaine étrangeté, d’un onirisme trouble et perturbant, souvent chargé de mélancolie, comme c’est aussi le cas – mais dans un registre légèrement différent – chez Christopher YOUNG avec l’inoubliable bande-son d’HAUNTED SUMMER.
Carnival Of Light est plus discret, mais on y retrouve cependant les mêmes mélodies magiques – quoique plus en retraits – qui font toute la puissance de cet album. 
On imaginait Intravenous Luciferian Infiltration plus sombre, plus rituel, mais ici aussi, l’atmosphère générale est celle d’un curieux rêve, sombre, presque surréaliste, où la beauté et la douleur se fondent en une curieuse catharsis sonore. 
Enter The Red Garden Of Frustration clos cet album avec des gémissements surnaturels, des spasmes douloureux et spectraux de violon, sans doute plus classique, et si le violon est un instrument, qui, dans les musiques ambiantes et industrielles ne me convainc que rarement, MERCURIAN ORGASMS est l’exception qui confirme la règle. On retrouve sur ce dernier titre – et pour citer une autre bande originale – certain des accents présents sur La Compagnie des Loups de George Fenton.
Une œuvre originale donc, qui génère sa propre atmosphère, qui tisse autour d’elle tout un monde de sons né de quelques notes, de boucles lancinantes qui illuminent l’espace et y projette toute l’étrangeté d’une vie perdue dans les limbes.

FLUID ARTEFACTS
Dark Vinyl, CD, 2001




















1- 2 Minutes Before
2- Reality Interference
3- Cthonian Eyes
4- Testing Emptiness
5- Fluid Artefacts
6- Incandescence
7- Rectangular Oracle
8- Red Eidolon
9- Flat Beat Of Mindscape
10- Breath Gate
11- Meta Sexuality

FLUID ARTEFACTS marque la transition entre un premier album d’une étrange et noire beauté, et les œuvres ultérieurs qui évolueront de plus en plus vers des rythmes marqués, appuyés, tels que l’on en rencontre chez AH CAMA-SOTZ ou ISZOLOSCOPE mais en gardant toujours un côté ambiant et cauchemardesque. On retrouve encore ici et là les boucles dépressives de violons qui avaient fait l’une des marques de fabrique de MERCURIAN ORGASMS (Reality Interference) mais de façon de plus en plus discrètes, sauf sur certains titres où l’utilisation du violons relève d’une facture plus classique, ou en tout cas proche d’un classique contemporain où les sonorités oscillent toujours volontairement à la limite de la fausse note, de la mélodie aigre et mauvaise, comme par exemple sur certains albums d’ARANOS (Transfixiato notamment).
On songe ici à Red Eidolon & Flat Beat Of Mindscape.
La grande originalité de l’album tient surtout ici aux boucles de sons fantastiques et spectrales qui servent d’arrière-fond, de leitmotiv à une bonne partie des titres et forment ainsi une ossature des plus étrange, des plus inquiétante sur laquelle se greffent des rythmes appuyés. (Cthonian Eyes & Testing Emptiness)
Le plus réussi est sans doute Fluid Artefacts avec ces boucles de voix hantées, morceau purement ambiant où se noient quelques bribes, quelques mélodies de violon.
Les meilleurs exemples de cette association entre boucles spectrales et rythmes électroniques sont sans doute  Incandescence et Rectangular Oracle. D’abord Incandescence qui utilise en arrière-fond plus ou moins les mêmes sonorités que sur le titre Fluid Artefacts, mais avec un rythme appuyé, quelques arpèges assez étranges ; et c’est surtout avec Rectangular Oracle que ce mélange prend toute sa force. Sans doute l’un des meilleurs morceaux de l’album, celui où les voix, les chuchotements, un fond sonore angoissant, se marient le mieux avec les rythmes lancinants et glacés qui se greffent dessus. Dommage que tous les morceaux rythmés n’aient pas cette puissance évocatrice, ce côté électro-ambiant. 
La grande surprise vient de Breath Gate, pur morceau de black-ambient redoutable : souffles, sifflements, échos, mélodies esseulées, voix perdues, pour un résultat à classer quelque part entre NEW RISEN THRONE et NORDVARGR mais avec toujours les sonorités propre à SATOR ABSENTIA.
Avec Meta Sexuality, on retrouve à certains moments toutes la magie du meilleur de MERCURIAN ORGASMS ; boucles oniriques, voix hantées, mais hélas  - et c’est une question de goût – un peu trop écrasé par des rythmes de power electronics voraces.

THE TRUE MEANING OF GOLGOTHA
Dark Vinyl, CD, 2004




















1- The Word Through Abduction
2- Binary Relativism Syndrome
3- Chaman, Bird And Cross
4- Like You Or Not
5- Inverted Red Ghost
6- Corrosion Chromatique
7- Recalling Waters And Suns
8- Coequidentia Oppositorum
9- The True Meaning Of Golgotha

Mes propres goûts musicaux me portant plus vers RAISON D’ETRE et NORTHAUNT que vers d’autres projets musicaux tout aussi talentueux mais plus rythmés, moins ambiants donc, qu’ils soient martiaux ou de power electronics (bon à part KARJALAN SISSIT…), je préfère évidemment MERCURIAN ORGASMS aux albums ultérieurs de SATOR ABSENTIA, mais ceci ne déprécie en rien la qualité desdits albums. Il faut malgré tout admettre que je suis plus hermétique aux œuvres plus récentes, à cette forme d'électro-ambiante un peu cauchemardesque qui se développe au fil des albums, surtout à partir de THE TRUE MEANING OF GOLGOTHA.
Les éléments ambiants sont toujours présent, ici et là, mais de façon de plus en plus souterraine (intervenant sur certain titres comme Chaman, Bird And Cross et Inverted Red Ghost, voire aussi The True Meaning Of Golgotha). Les boucles hantées de FLUID ARTEFACTS ont elles aussi quasiment disparu, mais on en retrouve encore quelques traces sur Chaman, Bird And Cross, et laissent leur place à des ambiances plus cauchemardesques comme sur Inverted Red Ghost ou The True Meaning Of Golgotha. Style qui trouve son apogée avec Recalling Waters And Suns, conçu comme un mauvais rêve récurant. Quelques rythmes, des voix de femmes chuchotant toujours les mêmes mots incompréhensibles mais que l’on sent fatidiques, des chœurs angoissants et graves, des sonorités issues de quelques cauchemars, il n’en faut pas plus pour créer une réelle atmosphère.
Le violon de Cédric Codognet est toujours présents, et ce sur une bonne partie des titres, marquant sans doute une utilisation plus varié, mais selon mes propres goûts moins puissante que sur MERCURIAN ORGASMS.
La part la plus importante de l’album revient donc aux titres rythmés, que ce soit sur fond de péans diaboliques et dépressifs comme sur The Word Through Abduction, ou avec des moments de power electronics entrecoupés de phases plus calmes comme sur Corrosion Chromatique, jusqu’à des morceaux plus rituel comme Binary Relativism Syndrome qui rappelle, en une version personnel bien sûr, certain anciens albums d’HYBRYDS.
Like You Or Not est le morceau le plus réussi de cet album, celui qui reprend avec plus de force ce mélange d’un fond ambiant sur lequel des rythmes comme ici mystérieux, se greffent et lui donne toute sa puissance symbolique. Emaillé d’arpèges cristallins, avec un chant grave et désolé qui rappelle les albums IN MEMORIAM ou SEVEN (qui reprend l’essentiel du vinyle IN MEMORIAM) de DIE WAPPEN DES THODT, avec des titres comme Sanctorum, Seven ou Angel. Un très beau titre, plein de mystère, de silhouettes furtives entraperçues au détour d’un cloître. 

EXISTIME
Dark Vinyl, CD, 2006

 


















1- Logos
2- ExisTime
3- Anaconda
4- Archeo Humanism
5- Damned Dawn
6- Time Opening
7- Tempus Fugit
8- Chronometric Trip
9- Duplicite Stellaire


Œuvre la plus électronique de SATOR ABSENTIA, EXISTIME est un album où l’on retrouve les mêmes pulsations rythmées, toutes ces ambiances semi-cauchemardesques procurées par un mélange de sonorités ambiantes faites de boucles menaçantes, de voix traînantes, qui laissent la bizarre impression que notre rêve tourne lentement, inéluctablement, au cauchemar, sans pour autant y avoir totalement basculé.
Les rythmes, comme c’était déjà un peu le cas sur THE TRUE MEANING OF GOLGOTHA, sont de tous les morceaux ou presque.
Et si la magie, la beauté dépressive et hantée de MERCURIAN ORGASMS semble à jamais avoir quitté l’œuvre de SATOR ABSENTIA depuis le précédent album, EXISTIME peut prétendre à une audience plus large de part son orientation plus électronique, néanmoins, que l’on se rassure, il est toujours ici et là une note hantée pour rappeler la teneur du propos (Chronometric Trip, ExisTime et sa flûte qui fait penser à Amanda Votta pour LACUS SOMNIORUM), et même si ces quelques notes disparaissent derrière les couches de sons, les martèlements, les rythmes plus ou moins rapides qui marquent cet univers inquiétant, il en reste au final toujours une certaine impression, un certain frisson. 
Pourtant, si aucun titre n’est désagréable, il manque souvent un peu de la lenteur, du délitement des mélodies, de l’espace, présents par le passé, pour que la magie se glisse dans les titres, pour que l’ensemble paraisse réellement réussi. Et si aucun titre ne sort vraiment du lot, Anaconda est un morceau plutôt réussi, au rythme lent justement, à l’ambiance feutrée, où toute la richesse des sons utilisés sur cet album prend son essor. Archeo Humanism poursuit dans cette veine mais de façon moins convaincante. On préférera le plus noir et mystérieux Tempus Fugit.
Logos n’est pas désagréable lui non plus, presque rituel, presque hypnotique, mais il manque quelque chose pour que le titre fonctionne réellement. On pourrait dire la même chose de Damned Dawn et de Time Opening. Les titres fonctionnent bien mais il leur manque ce détail qui fait toute la différence et que l’on retrouvait plus facilement, voir systématiquement, sur FLUID ARTEFACTS. Dommage.


SUBLIMATION OF VACUITY
File, MP3, 320kbps, 2006



















1- SA - 1Djiihad = Spring
2- _8_
3- Alga
4- C.H.R.I.S.T
5- MantA-AtnaM
6- Turtle.eltruT


Il me semble bien que les MP3 de SUBLIMATION OF VACUITY étaient proposés en téléchargement libre à une époque – mais je peux me tromper. Je les ai évidemment loupé… alors si quelqu’un sait où les trouver ou bien les possède…  Je suis bien entendu preneur !
On peut néanmoins en entendre certains titres à l'adresse MySpace de SATOR ABSENTIA. Sans doute faut-il se dépêcher car elle pourrait bien rapidement disparaître étant donné que ce projet semble définitivement abandonné.

 
http://www.myspace.com/satorabsentia

Et pour terminer quelques images du projet abandonné…YPSILON... 



















I BURN

I BURN est le projet de Gabriele Santamaria (ORDEAL) et de Maurizio Landini (H.P.P.) qui avaient déjà collaboré, en 1997, sur le premier album d’ORDEAL : l’excellent Traumende.


INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES

Fuoco Records, CD, 1998

 

















1. SHC
2. Overheating Passage
3. Branding Jesus
4. Jumping Eyes on the White-Hot Milkpan
5. Ignis Deletus
6. Cremation Sleepiness
7. Incandescence
8. The Immediate Environment of Incendium
9. Arsonism
10. Prophesyng Non-Motion
11. I'll Rush to Globe's Bedside
12. Bodybread, Furnace Wine
13. I Burn

Boucles répétitives de sons qui évoluent aux confins de l’ambiante et d’une musique industrielle dépouillée, INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES nous propose 13 titres minimalistes et répétitifs créées à partir de sonorités diverses : échantillons de sons, guitares, synthés, tous retravaillés à l’extrême pour former des boucles qui s’étirent, quasi invariablement, d’un bout à l’autre du morceau.
Et pourtant, malgré ce procédé créatif, INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES est certainement plus ambiant qu’industriel. Notamment avec des titres comme Incandescence et ses notes suraigües qui planent, s’étirent, au-dessus d’un brouillard de sons discrets ou Overheating Passage et ses spirales imprécises.
Certains titres, comme Branding Jesus, The immediate environment of incendium ou Bodybread, Furnace Wine sortent du lot. Les boucles de sons y acquièrent un côté hypnotique et étrange que les répétitions, parfois assez quelconques selon les titres, ne font ici que renforcer. Si tous les titres avaient cette particularité, ce mystère qui se dégage de phrases d’une grande simplicité mais porteuses d’une réelle atmosphère d’étrangeté, INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES, serait sans doute, et ce malgré le minimalisme qui marque l’ensemble du CD, une œuvre à la fois belle et envoûtante. On songe notamment, avec Bodybread, Furnace Wine a certain des meilleurs compositeurs d'une nouvelle scène ambiante qui sait parfois distiller des atmosphères surprenantes.
Malgré tout, certains titres évoluent dans des ambiances plus industrielles, comme Prophesyng non-motion ou I'll rush to globe's bedside, et font songer aux titres les moins marqués de toute une scène post-industrielle allant de DEUTSCH NEPAL à INNANA en passant par un BRIGHTER DEATH NOW assagi...toute proportion gardée bien sûr.
Le point faible de ce premier album se retrouve dans les drones atonaux et mornes qui forment une bonne partie des titres d’INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES (SHC, Ignis Deletus, Cremation Sleepiness, Arsonism, etc.) et font songer à de nombreux projets sans doute moins marquants, comme NO FESTIVAL OF LIGHT, SLEEP RESEARCH FACILITY, SUBINTERIOR ou DENSE VISION SHRINE par exemple.

A noter : INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES reprend l’ensemble des titres (plus 5 inédits) du premier CD d’I BURN - I BURN sorti la même année chez Manteinance.


IPERTERMIA
Stateart, 10",1998

  















A1- Ipertermia
B1- HCE
B2- Corticate
B3- Re-Prophesyng Non-Motion (Rhythmic Re-Manipulation)

Excellent vinyle de 4 titres qui totalisent un peu moins de 20 minutes, IPERTERMIA est une œuvre sombre, froide, aux boucles de sons glaciales. D’abord la face A, avec Ipertermia qui commence avec une lenteur calculée ; tout en noirceur mal contenue, mais dont on sent qu’au final elle ne demande qu’à exhaler tout le mal qu’elle ne parvient que difficilement à cacher en son sein.
On débute la face B avec le meilleur titre du vinyle, HCE. Boucles mauvaises, étranges, un titre là aussi tout en menace à peine voilée. Un morceau de dark ambient noir et répétitif ; parfaite musique d’ambiance pour illustrer, même si là n’est pas le propos, des sous-sols désolés et autres couloirs sinistres et lieux oubliés. Même ambiance, même recherche sonore pour le titre suivant, même si le résultat est moins efficace. On termine cette face B avec une version alternative de Prophesyng Non-Motion présent sur INFRAHARMONIES ; comme le titre l’indique Rhythmic Re-Manipulation, c’est la seule réelle différence en plus d’une version plus courte.
A mon sens l’œuvre la plus aboutie d’I BURN.


3rd DEGREE BURNS AMBIENCE
Old Europa Cafe, CD, 1999

  














1- Overdone
2- Pentriteful Acqueous Side
3- Stake
4- Reagent
5- Desoloforation To Diluviuum
6- Ashension
7- Ovencradle
8- Lavoisier-Materia Soundcharding
9- Peril
10- The Pulsatance Of A Coutaneous Coal

Présenté à sa sortie par Old Europa Cafe comme plus ambiant, plus abouti aussi par certains côtés qu’INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES, ce second album d’I BURN est en fait une version légèrement plus complexe de ce dernier et en reprend, toujours avec un minimalisme marqué, les ambiances froides et désolées. On retrouve donc ici le même procédé créatif, à savoir des échantillons enregistrés de sons synthétiques, de guitares et autres bruits, retravaillés, modulés à l’extrême pour former des boucles de sons intenses et répétitives. Peu ou pas de variations au sein de cet univers brûlé au troisième degré sans doute assez proche dans l’esprit (mais de façon beaucoup plus épurée bien sûr) de certains passages de The House Of Mourning, jolie collaboration de Maurizio Bianchi et de TELEPHERIQUE.
Même alternance de titres monotones, forcément moins marquants, comme Overdone, Ashension ou Peril et de titres aux boucles plus entêtantes (Reagent, Lavoisier-Materia Soundcharding, The Pulsatance Of A Coutaneous Coal…). Lorsque l’ambiance se fait plus industrielle, les boucles ont quelque chose de particulièrement mécanique, moins évident sur INFRAHARMONIES, SCALD CAVITIES (notamment Pentriteful Acqueous Side et Stake).
Pentriteful Acqueous Side qui, d’ailleurs, rappelle IPERTERMIA dans la construction, échos glacials, sons discrets mais que l’on sent à la limite du larsen, qui confèrent au titre toute sa noirceur.
Certains titres évoluent davantage dans un dark ambient classique (Desoloforation To Diluviuum, Ashension) et préfigure sans doute en partie Il Riequilibrio Delle Risorse. On songe de nouveau à l’écoute de ces titres à SUBINTERIOR ou NO FESTIVAL OF LIGHT.  L’exemple le plus réussi de ce style est sans doute Ovencradle, proche du titre HCE d’IPERTERMIA.
3rd Degree Burns Ambience fait partie de ces albums qui ne s’écoutent pas à faible volume ; il faut monter le son pour en saisir toute l’angoisse, sinon l’album semble beaucoup plus banal et monotone qu’il n’est en réalité. Ce genre d’album ne présente sans doute que très peu – voire pas – d’intérêt en mp3.
Et si 3rd Degree Burns Ambience semble mieux construit, plus riche, plus abouti, il lui manque en revanche l’étrangeté de certains titres d’INFRAHARMONIES ; étrangeté que l’on ne retrouve, et de façon moins probante, que sur Lavoisier-Materia Soundcharding et The Pulsatance Of A Coutaneous Coal. De même il n’a pas toujours la puissance évocatrice des meilleurs moments d’IPERTERMIA

IL RIEQUILIBRIO DELLE RISORSE
Pre Feed, CD, 2002

 

1- Re-Balance #1
2- Re-Balance #2

Utilisant toujours des boucles de sons industriels retravaillés, épurés, pour en faire au final des titres plus ambiants qu’industriels, Il Riequilibrio Delle Risorse poursuit la recherche musicale que les deux comparses avaient mené jusque là, mais cette fois de façon encore plus ouvertement ambient/dark-ambient que sur les précédentes œuvres et nous offre ici deux longs morceaux de plus 37 et 16 minutes enregistrés live en studio en 2001.
Le premier titre est sans doute le plus intéressant, les ambiances y sont plus variées que d’habitude, beaucoup moins répétitives et plus proche d’un dark ambient classique, voire de certains compositeurs plus expérimentaux/ambiants.
Les sons semblent ici plus purs, moins retravaillés, et la richesse intervient davantage dans la diversité de ceux-ci, l’absence de passage qui étirent sur cinq ou six minutes la même phrase sonore monolithique, que dans l’utilisation des sons eux-mêmes que l’on sent plus cristallins.
L’ambiance s’obscurcit peu à peu, quelques rares voix ou sonorités fantomatiques, des éléments de field recordings (eau, craquements, moteur d’avion et autres bruits) viennent enrichir le propos, et on reconnaîtra une bonne partie des sons qui ont marqué les œuvres précédentes d’I BURN, qui viennent ici et là ponctuer un premier titre gris, froid et triste.
Un second titre plus dense, plus homogène, qui réutilise aussi une bonne partie du matériel présent sur le premier titre. Les voix/sons fantomatiques y interviennent plus souvent, des rythmes naissent lentement, s’étirent au milieu de sonorités, de drones discrets, d’échos métalliques... On retrouve ici et là certaines des longueurs présentes sur les précédents albums mais elles se perdent assez vites dans de nouveaux sons, et, au final, le titre laisse plutôt une bonne impression.

I BURN – SSHE RETINA STIMULANTS
SUBFRIED TRAFFIC PERFECTION
Horch!, CD, 2002

 

















1- Club Oriented Mononucleosis
2- Ten / Nine
3- Gorgeous And Delirious, With Beautiful Gasses
4- Big Cans From Drowsy Suburbs
5-00 Clones To Ease Famine
6- Deep, Down, Squealing House
7- Flip And Stick, In Super Blue Windows
8- Resile III
9- Breaking Away With Silent Sophistication
10- Immolated Martyr (Navicon Torture Technologies Remix)