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Prochains articles :MORTESIUM...INVERCAULD...KAMMARHEIT...
...musiques obscures, funèbres, oniriques et dépressives ...
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DARK, BLACK AND HAUNTED SOUNDSCAPES

DARK, BLACK AND HAUNTED SOUNDSCAPES
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ATRIUM CARCERI

















Situé dans une sorte de semi-rêve stuporeux, d’état hypnagogique crépusculaire, et tout à la fois noir, fantastique, onirique, ATRIUM CARCERI est le projet de SIMON HEATH, étonnant créateur d’ambiances dont chaque album est à lui seul une véritable bande-son oppressante. Qu’elle soit dédiée à d’obscures divinités à demi oubliées, à quelque fin du monde pas si lointaine, ou bien qu’elle explore les recoins les plus obscurs de cette prison intérieure qu’est l’esprit, l’œuvre de ce talentueux scandinave demeure unique…

CELLBLOCK
Cold Meat Industry, 2003




















1- Entrance
2- Black Lace
3- Machine Elves
4- Corridor
5- Blue Moon
6- Stir Of Thoughts
7- Depth
8- Crusted Neon
9- Halls Of Steam
10- Reborn
11- Red Stains
12- Inner Carceri

CELLBLOCK est le premier album d’ATRIUM CARCERI, et le moins que l’on puisse dire, c’est que SIMON HEATH place la barre très haute du départ ! Passé l’intro « Entrance », on comprend tout de suite avec le très réussi « Black Lace », qu’ATRIUM CARCERI est l’une des nouvelles références de la petite nébuleuse dark-ambient. Car « Black Lace » résume à lui seul l’album : ambiances fouillées, utilisant toutes les possibilités du genre : field recordings, bruits, climats industriels, samples de voix, drones souterrains, mélodies hantées, chœurs fantomatiques, notes lugubres ou oniriques, donnant naissance à des morceaux d’une grande richesse, en perpétuels mouvements, et donc, jamais lassant.
Même ambiance pour « Machine Elves » qui distille lui aussi ce mélange si particulier d’onirisme ambigu et de mauvais rêve plein de couloirs ombreux et hantés. A la manière de projets moins connu, comme ONIROT ou KUROTOKAGE, ATRIUM CARCERI est un formidable créateur d’ambiances, de successions de pièces obscures, qui, mises bout à bout, forment un tout oppressant, angoissant, d’un onirisme trouble.
Les morceaux sont relativement courts, donc pas de drones poussifs et interminables, et s’il en est, ils ne sont là que pour renforcer le pouvoir évocateur de mélodies hantées, de souffles angoissés, de voix imprécises et de bruits naufragés qui parsèment l’œuvre de SIMON HEATH, formant ainsi une véritable symphonie noire et carcérale.
CELLBLOCK est donc la parfaite bande son pour illustrer vos cauchemars, non pas les plus noirs et infernaux, non, d’autres le font remarquablement, mais les plus insidieux, les plus troubles, ceux dont on sent la lente montée chromatique, comme dans « Depth » ou avec les rythmes mesurés et oppressants de « Blue Moon » qui se termine dans un cauchemar de vitres brisées et de voix affolées. On notera aussi le rythme soutenu et les ambiances glauques de « Crusted Neon », les échos sourds et chtoniens d’« Inner Carceri », les ambiances troubles, les synthés angoissants de « Corridor » et « Stir Of Thoughts »…
CELLBLOCK est sans doute l’un des meilleurs albums d’ATRIUM CARCERI, voire le meilleur à ce jour avec SEISHINBYOUIN, celui où les ambiances sont les plus ambigües, les plus réussies, celles où chaque sonorités trouve sa place dans un univers d’une unité et d’une richesse rare, et que l’on ne retrouvera pas toujours, avec autant de force, dans les albums ultérieurs.

SEISHINBYOUIN
Cold Meat Industry, 2004



1- In Chaos Eternal
2- Illusion Breaks
3- Hidden Crimes
4- Incubation
5- Twisted Foetus
6- Warden
7- Dark Water
8- Atmosfear
9- Isolation
10- Victim
11- Librarian
12- The Call
13- Escape
14- Frosted Snowflakes

Second opus dans la symphonie ténébreuse et fantastique que forme l’ouvre d’ATRIUM CARCERI. Passé le premier titre et ces voix omniprésentes qui rappelle ZA FRÛMI, projet parallèle que SIMON HEATH partage avec Simon Kölle, on entre tout de suite dans la noirceur du propos avec « Illusion Breaks ». Synthés hantés, mélodies lugubres, chœurs fantomatiques, voix angoissées et martèlements sourds qui plongent tout de suite dans les ambiances troubles de CELLBLOCK.
On poursuit avec les mélodies tristes de pianos de « Hidden Crimes », et force est de constater, à l’écoute de ce troisième titre, que les ambiances noires et fantastiques qui font la renommée d’ATRIUM CARCERI sont au rendez-vous.
Chaque titre de SEISHINBYOUIN est à lui seul une exploration de couloirs sombres, de souterrains ténébreux, où l’eau s’égoutte sinistrement, où des choses gigotent ici et là, et où des échos indéterminables, des bruits équivoques viennent  percer la trame sonore. Et ce n’est pas le subtile et jamais lassant « Incubation », où chaque notes, chaque bruit, chaque échos de mélodies trouve sa place. Tout aussi hanté, « Twisted Foetus », qui se perd dans un marécage interlope de sons où, tour à tour, des voix spectrales, des chœurs sinistres de femmes ou de simples échos de dialogues viennent percer la noirceur de la surface. On songe aussi à la beauté envoûtante du premier album de LETUM : Entrance to Salvation.
Vient ensuite le rituel « Warden », au rythme sombre, aux chœurs inquiétants, qui rappelle parfois les morceaux les plus rythmés et rituels d’HERBST9. On poursuit de façon tout aussi envoûtante avec « Dark Water » et ces notes de pianos dépressives et doucereuses, que les voix, les souffles, les échos distants, les bruits divers et autres notes graves et brumeuses de synthés, ne font que renforcer. Et toujours ces voix spectrales qui font que ce morceau, cet album, se hisse au niveau des plus grandes références du genre : RAISON D’ÊTRE, DESIDERII MARGINIS, NORDVARGR, NORTHAUNT
Plus cauchemardesque, plus industrialisant aussi, « Atmosfear » laisse sa place aux comptines de « Isolation », véritable court-métrage fantastique à lui seul. Plus épuré en revanche, « Victim » qui, lui, sert de préambule aux chœurs esseulés, aux rythmes sourds de « Librarian », reprenant là aussi des samples probablement tirés de films asiatiques comme SEISHINBYOUIN en est truffé. Puis viennent des mélodies claires, cristallines, qui, une fois de plus, ne sont pas s’en rappeler quelques illustrations de film fantastique.
Retour aux samples de voix asiatiques sur fond de synthés lugubres pour « The Call », mais les mélodies entêtantes et tristes, les drones et les notes suspendues apportent une variation bienvenue. Beau et navré à la fois…
Autre morceau ambiant, soutenu par un rythme discret et de nombreuses variations : « Escape », de même que le dernier titre, « Frosted Snowflakes », aux rythmes plus appuyés cette fois.
CELLBLOCK n’était donc pas un hasard ! SEISHINBYOUIN confirme donc le talent de SIMON HEATH pour créer des ambiances lugubres et fantastiques. SEISHINBYOUIN est sans doute l’œuvre la plus noire, la plus sombre, la plus fantastique aussi de part ces ambiances dans la production déjà fort riche d’ATRIUM CARCERI. Superbe…

KAPNOBATAI
Cold Meat Industry, 2005



1- Enclosed World / Liberation
2- Behind The Curtain Of Life
3- Impaled Butterfly
4- Maintenance Tunnels
5- Wrapped Cloth
6- A Stroll Through The Ancient City
7- Synaptic Transmission
8- Ruins Of Desolation
9- Torn Citadel Of The Autarch
10- Monolith Of Dreams
11- Stained Pipes
12- Thermographic Components
13- The Corruptor
14- The Carnophage

Difficile de succéder aux superbe CELLBLOCK et au fascinant SEISHINBYOUIN, et le moins que l’on puisse dire de KAPNOBATAI,  c’est qu’il s’agit là d’un album en demi-teintes, largement au-dessus de la production ambiante et industrielle, mais tout de même en deçà de ce dont SIMON HEATH est capable.
Certes, on trouve encore trace de la magie passé dans ce troisième album, mais il faut bien avouer qu’il contient aussi des titres beaucoup plus quelconques, et toute une variété de morceaux agréables, mais dépourvus de ce petit quelque chose qui avait fait des deux précédents albums des œuvres à part entière.
Bien entendu certains morceaux sortent du lot, comme « Impaled Butterfly » et ces chœurs hantés soutenus par une jolie voix de femme, par des remous industriels et des notes de synthés qui se détachent de l’ensemble. « Maintenance Tunnels » est lui aussi un jolie morceau, calme, délicat, riche de textures, et qui réussit à générer une véritable atmosphère.
Mais la plupart des autres titres, quoique loin d’être inintéressants, restent largement en retrait des œuvres précédentes, même si certaines sonorités magiques demeurent, comme le très onirique « Thermographic Components » mêlé de sons plus industriels. Et cette impression de cauchemar, à fleur de rêve, demeure elle aussi commune à l’essentiel des titres, notamment sur le sombre « Ruins Of Desolation ». Ou le plus industriel « Torn Citadel Of The Autarch ».
KAPNOBATAI marque donc, hélas, une certaine parenthèse dans l’œuvre d’ATRIUM CARCERI. En effet les morceaux s’installent dans une certaine routine qui ne permet pas aux ambiances de fonctionner pleinement. Tout est là pourtant, les choses qui grattent ici et là, les notes de synthés fatidiques, il y a de nombreux chœurs désenchantés, les mêmes sonorités industrielles discrètes… Mais des titres comme « Wrapped Cloth », malgré son rythme soutenu, « A Stroll Through The Ancient City », « Monolith Of Dreams », « Stained Pipes »…ne parviennent pas à capter l’attention. Ou disons plutôt qu’ils conviendraient mieux à une foule d’autres projets de second ordre, que l’on trouverait, alors, très prometteurs...
Et il y a aussi davantage de samples de voix asiatiques, de bribes de dialogues, que dans les précédents albums, permettant une fois de plus de faire le parallèle avec l’œuvre de ZA FRÛMI où les voix occupent l’espace, comme dans « Synaptic Transmission ».  
Sans doute faut-il considérer KAPNOBATAI comme un album plus ambiant, plus épuré, dont le but n'est pas de susciter les mêmes impressions que par le passé. Et même s'il ne supporte que rarement la comparaison avec ces prédécesseurs - et successeurs -, KAPNOBATAI n'en reste pas moins un album d'une grande qualité.

PTAHIL
Cold Meat Industry, 2007



1- Quarantine
2- Entrance
3- A Place To Call Home
4- Observatory
5- Memory Leak
6- Reincarnation Chamber
7- A Path Through Remembrance
8- Static Of The Kapnobatai
9- Reborn
10- The Council Of Seven
11- Meltdown
12- Inside The Womb
13- End Titles

Chez les mandéen, petite religion du Moyen-Orient condamnée à disparaître à court terme face à l’intolérance et au fanatisme local, PTAHIL est le Prince des Ténèbres. Nous voilà donc prévenu, et on peut imaginer que la courte intro chantée par une certaine – et talentueuse - Antonia Simonovic, est issue de cette tradition. Passé ce chant antique, profond et mélancolique, on trouve sur notre chemin le sombre  et ambiant « Entrance » qui donne le ton à un album plus profond, plus fouillé, que KAPNOBATAI, même si il reste encore légèrement inégal, quoique toujours largement au-dessus de la production du genre.
PTAHIL comporte de très jolis morceaux, comme « A Place To Call Home », rythme lent, hypnotique, et chœurs oppressants. Long morceaux aux ambiances variées, « A Place To Call Home » est sans doute l’un des meilleurs titres de l’album.
Parmi les autres titres phares, notons le crépusculaire « A Path Through Remembrance », ou les ambiances plus feutrées, mais toujours angoissées, de « Static Of The Kapnobatai ». Le plus cauchemardesque « Reincarnation Chamber » et toujours les courtes mélodies de pianos qui parsèment l’œuvre d’ATRIUM CARCERI, comme ici, avec « Memory Leak ». Et l’album se termine avec le jolie et forcément mélancolique « End Titles ».
D’autres titres, quoique agréables, sont moins marquants, comme « Observatory », « The Council Of Seven » ou « Meltdown », mais PTAHIL reste malgré tout un très bon album de dark ambient aux atmosphères riches, variées, et d’une grande qualité.

SOUYUAN
Cold Meat Industry, 2008



1- Perfect Tundra
2- Alternate Sides
3- A New Silence
4- Identity Theft
5- Curtain
6- Spawning Pool
7- Memory Lapse
8- 3 Holy Spires
9- Communication
10- First Steps

Après KAPNOBATAI et le plus réussi PTAHIL, SOUYUAN marque le retour du grand ATRIUM CARCERI, celui des deux premiers albums, en une version tout aussi sombre mais aussi plus onirique, et avec toujours cette étrange compromis entre rêve et cauchemar, même si, cette fois, la balance penche (de peu) du côté des rêves. Des rêves toujours empreint d’une certaine nostalgie, d’une beauté lumineuse où s’attardent les troubles reflets de la réalité, qui les traversent, ici et là, en des spasmes distants, des échos imprécis, des noirceurs tenaces, qui ajoutent à la puissance évocatrice de l’œuvre.
Tous les titres de l’album  se déclinent sous cet angle, avec différentes nuances bien sûr, de la douce mélancolie des pianos de « Alternate Sides », pleine de souvenirs brumeux, aux ambiances plus troubles de « Identity Theft » ou de « Curtain ». « Curtain » - ou « Communication » d’ailleurs - qui, avec leurs nombreuses et riches variations, les successions de scénettes équivoques, font de ces titres de véritables bandes-son où l’on retrouve toute la magie, toute l’alchimie ambivalente des deux premiers albums. Mais on pourrait dire la même chose du plus angoissant « Spawning Pool », fait d’une succession de petites touches, de courtes pièces sonores qui s’articulent en un clair-obscur menaçant.
Il faut aussi noter les rythmes lents, éteints, de « Memory Lapse » avec ces chœurs hantés, ces sonorités inquiétantes qui fonctionnent à merveilles. Et on entre de nouveau, avec « 3 Holy Spires » dans une sorte de semi-rêve peuplé de visions fugitives, de formes inquiétantes qui s’agitent au fond de notre esprit. Les chœurs hantés sont toujours là, et le morceau est une réussite, rappelant les superbes créations de Klaus Schulze pour Next of Kin, celles qui illustrent les scènes oniriques du film.
Et jusqu’au bout, jusqu’aux deux derniers titres, l’ambiance reste aussi prenante, que ce soit sur le tout aussi trouble et onirique « Communication » ou sur le mystérieux et envoûtant « First Steps ».
Moins fantastique au niveau des ambiances, mais plus troublant, plus onirique que jamais, SOUYUAN est un voyage au pays du demi-sommeil, l’exploration méthodique d’un lieu indéfinissable, où l’on sent que tout peut se produire, tout peut arriver, et où le moindre couloir, le moindre visage, le plus simple objet peut se transformer d’un instant à l’autre. Nous révéler la véritable face obscure du monde, car, rappelons-le, SOUYUAN, dans une sorte d’eschatologie taoïste, est la fin du monde…

PHRENITIS
Cold Meat Industry, 2009



1- Faces Of War
2- Inside The City
3- Surfacing
4- Hypnosis
5- Floating
6- Eraser
7- At The End Of Time
8- Time Freeze
9- The Circle Of 12
10- Through The Loop
11- The Way Back
12- Sub Surface
13- Reunion
14- Resistance

Suite logique de SOUYUAN, PHRENITIS en reprend toute la puissance onirique et triste. Triste car les sujets évoqués ici, une fois de plus, ne prêtent guère à sourire puisque phrenitis désignait à une certaine époque la démence, une sorte de méningite aigüe, ouvrant la porte à tous les délires...
Et dès le premier et envoûtant  « Faces Of War », c’est le temps qui passe, s’étire et efface toutes choses, recouvrant de son linceul nos souffrances, toutes nos erreurs, toutes les horreurs du passé, et ne laissant que des visages distants, inatteignables, sur des photographies sépias.
Rythme lent, triste, plein de souvenirs et de nostalgie, à la manière des meilleurs moments de LAND, pour « Inside The City ». Pas de doute la magie a réinvestie l’œuvre de SIMON HEATH, et ce, pour le plus grand plaisir de quelques initiés…
Tout aussi réussi, « Surfacing », avec ces notes de pianos, ces mélodies tristes et belles, portées par un rythme calme mais efficace.  Et on pourrait dire la même chose du tout aussi réussie « Floating ».
A l’orée de quelque mauvais rêves, « Hypnosis », avec son ambiance plus méditative, plus onirique, à la manière de l’essentiel de certains titres de SOUYUAN.
Chaque titre demeure d’une richesse fascinante, aucun ne lasse jamais, sachant se renouveler à temps comme l’excellent « Eraser » ou le plus hanté et noir « At The End Of Time » qui rappelle certains morceaux tout aussi hantés de KRAKEN, avant que les pianos typiques d’ATRIUM CARCERI, ne reprennent la main.
Notons aussi le très ambiant, mais toujours glauque, « Time Freeze », plein de remous, de notes lointaines, souterraines ; « The Circle Of 12 » et son chant sourd, tout aussi lointain, à demi effacé, évoquant toute une foule de souvenirs oubliés, et les douces rêveries de « The Way Back », toujours teinté d’une certaine nostalgie.  Sans compter le beau et ambiant « Sub Surface » ou « Reunion » avec son piano plein de regrets, de doutes.
PHRENITIS est un album d’une grande richesse, comme il en existe peu, un album où l’on sent toute la passion d’un artiste pour les ambiances qu’il met scrupuleusement en place...

RELIQUIAE
Cold Meat Industry, 2012




















1- Floating Above The City
2- Unveiled
3- Approaching The Coven
4- Knowledge Of The Few
5- Acolyte
6- Injection
7- Third From The Centre
8- Portal Key
9- Manufactured Minds
10- Her Blessing
11- Rusty Red Memory
12- The Long Walk
13- Through The Tunnels
14- A Factory Of Souls
15- Recovering Fragments
16- Synchronization
17- Disassembling The Creator
18- Truth Revealed
19- Godess


ATRIUM CARCERI poursuit son long cheminement au sein d’un univers nocturne et hanté.
Il existe certaines constantes au sein de l’univers ténébreux de Simon Heath, et RELIQUIAE ne fait pas exception à la règle, tout en restant suffisamment varié dans sa démarche : noir, fantastique, surnaturel, onirique et triste. Ambiances où excelle notre suédois.
Et d’abord les cauchemars. Ils sont toujours là, bien évidemment, on les sent constamment présents en filigrane de chaque titre (Approaching The Coven, Acolyte, A Factory Of Souls, Truth Revealed...). Et comme souvent, de nombreux morceaux sortent du lot de cette bande-son angoissante et onirique, comme le très jolie Unveiled, morceau de piano nostalgique, triste, à classer quelque part entre les rares explorations du pianos réalisées par PETER ANDERSSON (Music for Film and Exhibition II), le très ambiant et lui aussi nostalgique TOMASZ BEDNARCZYK (Summer Feelings) et même le plus contemporain TIM HECKER (Dropped Pianos). On retrouve d’ailleurs presque la même ambiance sur Rusty Red Memory, avec toujours autant de réussite.
Comptine fantastique pour Approaching The Coven, que l’on imaginerait aisément en arrière-fond de quelque film à l’ambiance surnaturelle et dépressive. Il y a aussi de nombreux morceaux, ou passages, à l’onirisme marqué, notamment les boucles hypnotiques de Her Blessing.
Certains titres ressemblent à de mauvais rêves, à cet instant fragile où l’on sent que tout va basculer, comme le début de Recovering Fragments, avant que tout se pare d’une étrange beauté, de quelque chose d’onirique et de fatidique à la fois, réellement envoûtant. On retrouve un peu la même construction sur Synchronization, mais avec un morceau qui reste plus en retrait cependant.
De nombreux titres sont portés par des rythmes lents, souvent noirs, et dont l’ambiance marquée nous reste un moment en tête, comme Simon Heath en a le secret. On songe à Third From The Centre et Portal Key, et surtout à The Long Walk, lui aussi porteur de nostalgie, de fantôme et de souvenirs.  Il y a aussi le très prenant Manufactured Minds, aux rythmes plus soutenus, mais baignant toujours dans une ambiance crépusculaire à souhait.
L’album se termine sur un morceau toujours aussi sombre, où intervient une voix de femme aux lointaines intonations orientales, évocatrices d’un passé immémorial, de quelque divinité (Goddess)  ambiguë et à demi oublié.


ATRIUM CARCERI & ELDAR
SACROSANCT
Infinite Fog Productions, CD, 2012





















 1. Withering
2. Tomorrow’s Dust
3. Freeman
4. The Vault
5. Betrayal
6. So They Speak
7. Sol
8. Of Salt
9. Burial


VOID
Cryo Chamber, CD, 2013




















1- Dear Diary
2- Humanity's Cradle
3- A Curved Blade
4- Reselected
5- Victorian Meltdown
6- Passage
7- Endless Deep
8- Debt
9- Trembling
10- Slower
11- Ancient Past
12- Reap 

THE UNTOLD
Cryo Chamber, CD, 2013

 


















 01. The Expedition
02. Unlocking the Seal 03. The Way Down 02:15
04. Catacombs of the Forgotten
05. A Flickering Hope
06. Thorn of War
07. Comfort of the Night Mother
08. The Untold
09. The Traitor
10. Realitatem
11. Great Old One
12. Ego Death



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