YAJNA
Cyclic Law, CD, 2013
1- Yajna
HAVAN est le nouveau projet de Frédéric Arbour, grand maître d’œuvres de Cyclic Law, label phare du dark ambient et autres musiques obscures et expérimentales,
depuis la défection du mythique Cold Meat Industry ; mais il est bien entendu aussi le créateur du sombre et cosmique VISIONS, son propre projet musical. Nouveau départ,
ou collaboration, puisque sur ce premier album, Frédéric Arbour s'est
adjoint les talents d'Harlow MacFarlane (le dark/black ambient FUNERARY CALL ou le plus bruitiste SISTRENATUS) et d'une certaine Sarah Rosalina
Brady au violon.
Le "Havan Yajna" est l'une des plus ancienne prière rituelle hindouiste. Avec une telle thématique, on pouvait s'attendre, avec ce long morceau de près de 30 minutes, à retrouver certaines des ambiances du regretté et (totalement ou presque) oublié ASIANOVA, ou encore de VOICE OF EYE, le tout sur un fond de musique industrielle et cosmique propre à VISIONS, mais on a surtout le sentiment à l'écoute de cet album, de découvrir une version plus dépouillée de SUMMONING THE VOID ou bien de LAPSE, les deux premiers albums de VISIONS. Un peu dommage donc, surtout que la participation d'Harlow MacFarlane laissait augurer une note plus industrielle, plus sombre, voire plus expérimentale et novatrice si l'on songe au récent FRAGMENTS FROM THE AETHYR.
Si l'on omet cela, que l'on est attiré par certaines musiques plus dépouillées, YAJNA n'en demeure pas moins un album agréable, une lente montée chromatique comme en connait le genre, un lent bouillonnement cosmique dont s'échappent quelques sonorités atrophiées, parfois gémissantes, peut-être ici et là dues violon de Sarah Rosalina
Brady, mais retravaillé, noyé dans les sons.
L'ensemble reste malgré tout quand même un peu trop linéaire pour attirer durablement l'attention de la plupart des auditeurs, hélas. Il manque cette petite note, ces sonorités éphémères, lancinantes, qui interviennent comme des leitmotivs et donnent toute leur tonalité aux morceaux, les portant vers la lumière ou les tirant vers les ténèbres qui brouillent l'horizon. Dommage... dommage... car le fond sonore, très efficace, est là. Mais sans cette touche finale, l'album reste très minimaliste, à la manière des œuvres les moins marquantes de NORDVARGR ou de NEW RISEN THRONE. Certains chœurs plus appuyés, notamment vers la fin du morceau, donnent à la fois au passage une profondeur cosmique, presque mystique, qui rappelle une part de l’œuvre de VISIONS, notamment le très jolie EP CELESTIAL SPHERE, preuve que cela peut fonctionner si des éléments viennent s'ajouter à ce fond tournoyant de sons.
HAVAN à Paris, le 12 mai 2013, pour les 10 ans du label Cyclic Law.
L'ensemble reste malgré tout quand même un peu trop linéaire pour attirer durablement l'attention de la plupart des auditeurs, hélas. Il manque cette petite note, ces sonorités éphémères, lancinantes, qui interviennent comme des leitmotivs et donnent toute leur tonalité aux morceaux, les portant vers la lumière ou les tirant vers les ténèbres qui brouillent l'horizon. Dommage... dommage... car le fond sonore, très efficace, est là. Mais sans cette touche finale, l'album reste très minimaliste, à la manière des œuvres les moins marquantes de NORDVARGR ou de NEW RISEN THRONE. Certains chœurs plus appuyés, notamment vers la fin du morceau, donnent à la fois au passage une profondeur cosmique, presque mystique, qui rappelle une part de l’œuvre de VISIONS, notamment le très jolie EP CELESTIAL SPHERE, preuve que cela peut fonctionner si des éléments viennent s'ajouter à ce fond tournoyant de sons.
HAVAN à Paris, le 12 mai 2013, pour les 10 ans du label Cyclic Law.