Tour à tour spectral, industriel, expérimental et hypnotique, le défunt projet de l’italien Paolo Beltrame, DIE SONNE SATAN, ne s’est illustré qu’au travers de trois cassettes sorties au cours des années 90, et reprises quasi intégralement dans deux CD de compilations.
FAC – TOTUM
(Slaughter Productions) 199?
FAC – TOTUM
(Slaughter Productions) 199?
A1- Razor Cut
A2- Regerminated 1 (Airport Music)
A3- Regerminated 2 (Knife Dance)
A4- Radiation
A5- Res Inferna
A6- Shadows from the Past
B1- Purity
B2- Dismal Chant
B3- Hic Cum Apostuli Sui (Experiment in Pop)
B4- A Cosmic Mantra (Birth of a Star)
Première cassette de DIE SONNE SATAN à sortir chez le mythique label Slaughter Productions, « Fac Totum » révèle d’emblée toutes les facettes du projet de Paolo Beltrame : expérimentation, drones fébriles et ambiances hantées.
La cassette commence par une musique expérimentale et cosmique avec « Razor Cut ». Puis se poursuit avec des boucles fourmillantes et rituelles pour « Regerminated 1 (Airport Music) » qui s’étirent tout au long du morceau, évoquant quelques machineries complexes et mauvaises sur le point de prendre le contrôle…
« Regerminated 2 (Knife Dance) » reste dans cet esprit, fourmillement sonore électronique auquel s’ajoutent des notes de synthé qui rappelle parfois les débuts de l’excellent Bad Sector.
« Radiation » poursuit dans cette idée d’une menace scientifique, bourdonnements de fréquences, boucles curieusement modulées, on reste bien aux confins des musiques industrielles et de l’expérimentation.
« Res Inferna » est tout aussi inquiétant, drones erratiques, nappes de sons instables, fluctuantes, s’étirant au-dessus d’un paysage bien sombre.
« Shadows from the Past » clôt cette première face A et porte un nouvel éclairage sur DIE SONNE SATAN : ambiances hantées, faites de sons à demi éteints, de notes flutées et menaçantes, de souffles, de voix et de bruits semblant venir de très loin, captés d’un passé indéterminé, mais que l’on sent sinistre. L’atmosphère spectrale perdure tout au long du morceau et n’a rien à envier au meilleur de New Risen Throne ou Kerovnian.
Le titre suivant « Purity » nous plonge dans la beauté éthérée, triste et nostalgique des meilleurs œuvres de Peter Anderson pour Raison d’Être, période « Reflections from the Time of Opening » mais aussi de Necrophorus avec « Underneath the Spirit of Tranquility ». Lent, superbe et plongeant là aussi dans la nostalgie de quelque souvenir à demi oublié…
« Dismal Chant » est composé de samples tirés des « Mystères de Voix Bulgares » auxquels s’ajoutent des sons étranges, cosmiques, qui donnent au morceau une ambiance équivoque, sorte de vision éthérée et décadente…
« Hic Cum Apostuli Sui (Experiment in Pop) » est une surprenante parodie pop décalée avec des samples non moins décalés du pape… Curiosité….
Samples aquatiques, boucles oniriques, synthés envoutants… « A Cosmic Mantra (Birth of a Star) » nous replonge à nouveau dans la beauté de l’œuvre de Raison d’Être, évoquant peut-être plus « Within the Dephts of Silence and Phormation ». Et rares sont ceux qui peuvent soutenir cette comparaison… surtout deux ou trois ans avant la sortie dudit album !!!!.....
A rechercher d’urgence…
RUNES ORDER / DIE SONNE SATAN
WHITE SECRETS / METAPHORA
(Old Europa Cafe) 1993
A2- Regerminated 1 (Airport Music)
A3- Regerminated 2 (Knife Dance)
A4- Radiation
A5- Res Inferna
A6- Shadows from the Past
B1- Purity
B2- Dismal Chant
B3- Hic Cum Apostuli Sui (Experiment in Pop)
B4- A Cosmic Mantra (Birth of a Star)
Première cassette de DIE SONNE SATAN à sortir chez le mythique label Slaughter Productions, « Fac Totum » révèle d’emblée toutes les facettes du projet de Paolo Beltrame : expérimentation, drones fébriles et ambiances hantées.
La cassette commence par une musique expérimentale et cosmique avec « Razor Cut ». Puis se poursuit avec des boucles fourmillantes et rituelles pour « Regerminated 1 (Airport Music) » qui s’étirent tout au long du morceau, évoquant quelques machineries complexes et mauvaises sur le point de prendre le contrôle…
« Regerminated 2 (Knife Dance) » reste dans cet esprit, fourmillement sonore électronique auquel s’ajoutent des notes de synthé qui rappelle parfois les débuts de l’excellent Bad Sector.
« Radiation » poursuit dans cette idée d’une menace scientifique, bourdonnements de fréquences, boucles curieusement modulées, on reste bien aux confins des musiques industrielles et de l’expérimentation.
« Res Inferna » est tout aussi inquiétant, drones erratiques, nappes de sons instables, fluctuantes, s’étirant au-dessus d’un paysage bien sombre.
« Shadows from the Past » clôt cette première face A et porte un nouvel éclairage sur DIE SONNE SATAN : ambiances hantées, faites de sons à demi éteints, de notes flutées et menaçantes, de souffles, de voix et de bruits semblant venir de très loin, captés d’un passé indéterminé, mais que l’on sent sinistre. L’atmosphère spectrale perdure tout au long du morceau et n’a rien à envier au meilleur de New Risen Throne ou Kerovnian.
Le titre suivant « Purity » nous plonge dans la beauté éthérée, triste et nostalgique des meilleurs œuvres de Peter Anderson pour Raison d’Être, période « Reflections from the Time of Opening » mais aussi de Necrophorus avec « Underneath the Spirit of Tranquility ». Lent, superbe et plongeant là aussi dans la nostalgie de quelque souvenir à demi oublié…
« Dismal Chant » est composé de samples tirés des « Mystères de Voix Bulgares » auxquels s’ajoutent des sons étranges, cosmiques, qui donnent au morceau une ambiance équivoque, sorte de vision éthérée et décadente…
« Hic Cum Apostuli Sui (Experiment in Pop) » est une surprenante parodie pop décalée avec des samples non moins décalés du pape… Curiosité….
Samples aquatiques, boucles oniriques, synthés envoutants… « A Cosmic Mantra (Birth of a Star) » nous replonge à nouveau dans la beauté de l’œuvre de Raison d’Être, évoquant peut-être plus « Within the Dephts of Silence and Phormation ». Et rares sont ceux qui peuvent soutenir cette comparaison… surtout deux ou trois ans avant la sortie dudit album !!!!.....
A rechercher d’urgence…
RUNES ORDER / DIE SONNE SATAN
WHITE SECRETS / METAPHORA
(Old Europa Cafe) 1993
RUNES ORDER
A1- The Natural Way to Heaven
A2- My Secret Inferno
A3- Dream of White Man
A4- Mrs. White Flowers
DIE SONNE SATAN
B1- The Garden of Hydra
B2- Body Snatcher
B3- Spiritwood
B4- Orbis (Introducing C.C.)
B5- The Venerable
B6- Source
B7- Advent
Lent et ambiant, « The Garden of Hydra » est plein de bruissements, de remuements aquatiques, de souffles, ponctués par le son grave et assourdie d’une cloche et un étrange ululement. Sans atteindre la puissance évocatrice des morceaux plus ambiants et hantés de « Fac Totum » ce morceau reste agréable.
Ensuite vient le rituel et hypnotique « Body Snatcher » : boucles d’arpèges oniriques, drones fébriles, stridulations lointaines, perdues, égarées en quelque cauchemar terrifiant. Cette fois-ci la face hantée de DIE SONNE SATAN refait surface, évoquant sans doute avec angoisse et beauté les Body Snatcher du cinéma…
« Spiritwood » est le seul morceau de la cassette à ne pas être repris dans les deux compilations en CD. Grondements souterrains, voix/chants maléfiques en arrière-fond et tintements de cloches…
« Orbis (Introducing C.C.) » est un morceau ambiant aux longues notes étirées, aux nappes de sons bourdonnantes ou fragiles, et à l’atmosphère résolument grise et inquiétante comme un titre de NEW RISEN THRONE.
Très réussi, « The Venerable » fait de nouveau penser à Raison d’Être, ici aussi dans une version personnel. Sons oniriques, harmonies calmes et tristes, auquel s’ajoutent des samples de voix religieuses étranges qui poussent l’esprit vers une douce et triste rêverie. Vraiment réussi.
Mais ce n’est pas terminé, le non moins superbe « Source » est encore une fois capable de rivaliser avec le meilleur de Raison d’Être (« Within the Dephts of Silence and Phormation »). Mélodies envoutantes, d’une beauté triste et onirique, bruit d’eau lointain, échos imprécis de cloches et notes fragiles… On prend ici toute la mesure de ce que DIE SONNE SATAN aurait pu devenir si sa carrière ne se résumait pas à ses trois cassettes !
« Advent » clôt en beauté cette face dédié à l’œuvre de Paolo Beltrame : hypnotique comme le sont certaines œuvres de Troum.
Difficile par conséquent pour l’inégale (et parfois très cheap) Runes Order de soutenir la comparaison ! Même si dans un registre plus électronique et éthéré, des albums comme « The Land of Silence », « Odisseum » et « Waiting Forever » méritent un certain intérêt. Aucun morceau ici ne se dégage vraiment des autres : arpèges occupant l’espace, kit de batterie de synthé, notes planantes, morne piano (« Mrs. White Flowers ») si ce n’est quelques moments de « My Secret Inferno » avec ses chœurs mauvais et ses notes frémissantes.
OMEGA
(Slaughter Productions) 1995
A1- Lab City Report
A2- An Opening in Obscurity
A3- Lewd Conduct I
B1- Lewd Conduct II
B2- Conspiracy
B3- Obsession
De plus en plus abouti « Lab City Report » est une longue pièce industrielle faite de drones, de grondements, de notes d’orgue suspendues et infernales et de field recordings, le tout créant une atmosphère bien particulière.
« An Opening in Obscurity » renoue avec la face obscure et hantée de DIE SONNE SATAN. Lente mélopée sonore, nappes spectrales, nous plongent lentement dans les ténèbres.
« Lewd Conduct I » est peut-être le morceau le moins intéressant de la cassette, basse répétitive, sonorités étirées, quelques bruits et voix, qui n’atteignent jamais la qualité des autres morceaux.
« Lewd Conduct II » ressemble au meilleur de Megaptera : bourdonnements caverneux, sinistres, notes fantastiques et de mauvaises augures, rythmés par le son mort d’une cloche, des chants lugubres, des craquements, des gesticulations et des gargouillis peu rassurants… Morceau qui suinte littéralement le mal et l’angoisse.
« Conspiracy » débute par des drones complexes ou plutôt des machineries répétitives ? Difficile à dire mais rapidement un chant (tibétain ?) assourdi s’élève au milieu de boucles de plus en plus envahissantes de sons.
Ensuite vient « Obsession » qui porte bien son nom : boucles obsédantes, voix martelant le même mot/syllabe et synthé stressant.
Sans doute plus industriel que « Fac Totum » ou « Metaphora », « Omega » perd certainement en diversité mais devient avec cette cassette de plus en plus convaincant dans sa recherche de sonorités industrielles.
SIGILLO
(Sadisque) 1996
A2- An Opening in Obscurity
A3- Lewd Conduct I
B1- Lewd Conduct II
B2- Conspiracy
B3- Obsession
De plus en plus abouti « Lab City Report » est une longue pièce industrielle faite de drones, de grondements, de notes d’orgue suspendues et infernales et de field recordings, le tout créant une atmosphère bien particulière.
« An Opening in Obscurity » renoue avec la face obscure et hantée de DIE SONNE SATAN. Lente mélopée sonore, nappes spectrales, nous plongent lentement dans les ténèbres.
« Lewd Conduct I » est peut-être le morceau le moins intéressant de la cassette, basse répétitive, sonorités étirées, quelques bruits et voix, qui n’atteignent jamais la qualité des autres morceaux.
« Lewd Conduct II » ressemble au meilleur de Megaptera : bourdonnements caverneux, sinistres, notes fantastiques et de mauvaises augures, rythmés par le son mort d’une cloche, des chants lugubres, des craquements, des gesticulations et des gargouillis peu rassurants… Morceau qui suinte littéralement le mal et l’angoisse.
« Conspiracy » débute par des drones complexes ou plutôt des machineries répétitives ? Difficile à dire mais rapidement un chant (tibétain ?) assourdi s’élève au milieu de boucles de plus en plus envahissantes de sons.
Ensuite vient « Obsession » qui porte bien son nom : boucles obsédantes, voix martelant le même mot/syllabe et synthé stressant.
Sans doute plus industriel que « Fac Totum » ou « Metaphora », « Omega » perd certainement en diversité mais devient avec cette cassette de plus en plus convaincant dans sa recherche de sonorités industrielles.
SIGILLO
(Sadisque) 1996
.
1- Advent
2- The Venerable
3- Source
4- Cosmic Mantra
5- Cheopys
6- Lab City Report
7- An Opening in Obscurity
8- Shadows from the Past
9- Purity
10- Lewd Conduct II
11- Obsession
12- The Garden of Hydra
13- Res Inferna
Tracks 1, 2, 3, 12 Metaphora Cass (Old Europa Cafe, 1993)
2- The Venerable
3- Source
4- Cosmic Mantra
5- Cheopys
6- Lab City Report
7- An Opening in Obscurity
8- Shadows from the Past
9- Purity
10- Lewd Conduct II
11- Obsession
12- The Garden of Hydra
13- Res Inferna
Tracks 1, 2, 3, 12 Metaphora Cass (Old Europa Cafe, 1993)
Tracks 4, 8, 9, 13 Fac Totum Cass (Slaughter, 199?)
Track 5 Compilation Death Odors CD (Slaughter, 1994)
Tracks 6, 7, 10, Omega Cass (Slaughter, 1995)
Excellente compilation sortie à 100 exemplaires chez l’éphémère label Sadisque, « Sigillo » reprend certains des meilleurs morceaux de « Fac Totum » avec « Shadows from the Past », « Purity » et « A Cosmic Mantra ».
Le meilleur aussi de « Metaphora » avec « The Venerable » et « Source ». Ceci pour la part la plus onirique et hantée de DIE SONNE SATAN.
Mais aussi les meilleurs morceaux industriels du projet tirés de la cassette « Omega ».
A cela il faut ajouter « Cheopys » présent sur la mythique compilation « Death Odors », toujours chez Slaughter Productions (Megaptera, Raison d’Être, Inanna…). Court morceau minimaliste utilisant la même boucle avec une ou deux notes planantes de synthé.
Sans doute la meilleure des deux compilations ; hélas très difficile à trouver.
ARCHIVE COMPENDIUM
(Dark Vinyl) 1997
1- Dirge
2- Orbis
3- Regerminated Part I
4- Body Snatcher
5- Dismal Chant
6- Radiation
7- Regerminated Part II
8- Regerminated Part III
9- Conspiracy
10- Hic Cum Apostuli Sui
2- Orbis
3- Regerminated Part I
4- Body Snatcher
5- Dismal Chant
6- Radiation
7- Regerminated Part II
8- Regerminated Part III
9- Conspiracy
10- Hic Cum Apostuli Sui
Track 1 Prayer of Mankind 2xCass (SSSM, 1997)
Tracks 2, 4 Metaphora Cass (Old Europa Cafe, 1993)
Tracks 3, 5, 6, 7, 10 Fac Totum Cass (Slaughter, 199?)
Track 8 Compilation Slaughter Age Cass (Slaughter, 1995)
Track 9 Omega Cass (Slaughter, 1995)
Le CD commence par les boucles inquiétantes, les synthés angoissés de « Dirge », tiré de « Prayer of Mankind », double cassette anthologie dédiée au bruitisme.
Autre morceau tiré d’une compilation « Regerminated Part III » qui reste dans l’esprit des deux précédentes versions.
Compilation plus orientée industriel et drones avec la série des « Regerminated I, II & III) et les morceaux tirés de « Fac Totum » et « Omega », contrairement à « Sigillo » qui avait su tirer le meilleur de l’industriel et des ambiances oniriques, sombres et hantées de DIE SONNE SATAN.
Les versions présentes sur les deux CD ne diffèrent à mon sens que très peu des cassettes qui étaient par ailleurs de très bonne qualité, pas de saturation etc.… Il y a bien quelques secondes en moins ici et là, guère plus. Bien entendu, le son remasterisé des CD dans les deux cas gagne en qualité.
2 commentaires:
J'aime bien DIE SONNE SATANS. Un projet issu des années "tape label" un peu tombé dans l'oubli au bénéfice de choses bien moins intéressantes. Je n'ai plus les K7 que m'avait offert Marco (décidément!) mais il me reste encore les deux CD qui sont pas mal du tout, surtout SIGILLO et ses atmosphères gothiques (pas goth hein, gothique comme un bon vieux film de la Hammer ou le "roman gothique" du 18ème)
Oui, je pense que SIGILLO reprend les meilleurs morceaux de DIE SONNE SATANS.. et fait un peu regretter ces années "tape label"... C'est vrai qu'il y a quelque chose de "gothique" dans ce CD.
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