HOSTIA est le projet éphémère de Paul Hostia, plus connu pour ces collaborations avec le défunt Thorn Hoedh (Hoedh), qui ont données lieux à différents projets allant de l’électronique à la trance comme Moksha et Helix 12.
« All is One » est un album sans lendemain donc, qui s’inscrit parfaitement dans cette période de créativité qui a vu aussi bien naître les différentes compilations d’Ordo Catharis Templi (I&II), que des projets comme Hoedh, Die Wappen Des Thodt, Mondblut et HOSTIA, évoluant pour l’essentiel dans un style d’ambient transcendantale, mélangeant longues plages de synthés portant à la méditation, boucles de sons fantomatiques, mélodies graves ou éthérées, qui ont pour but d’illustrer les concepts d’une philosophie neuro-mystique.
Ce courant musical, né avec cet album ainsi que celui du mystérieux N:Vulgatha (Wort ist Werk) est décrit de la façon suivante par Thorn Hoedh : sounds as the frequencey of mind and arising reality.
Tout un projet donc né d’une communauté de libres penseurs – ainsi se présentent-ils en tout cas -, installée dans le sud de la France au cours des années 80 et s’inspirant aussi bien de la Kabbale, des rosicruciens, de la Gnose, que de la mystique Cathare, et cherchant à traduire le fruit de leurs réflexions, de leur philosophie mystique, au travers d’une expérience musicale profonde. Musique inspirée, en grande partie aussi, par l’œuvre de Jacob T.T. Cruce, grand mystagogue devant l’éternel de ce Temple neuro-spirituel.
« All is One » est un album sans lendemain donc, qui s’inscrit parfaitement dans cette période de créativité qui a vu aussi bien naître les différentes compilations d’Ordo Catharis Templi (I&II), que des projets comme Hoedh, Die Wappen Des Thodt, Mondblut et HOSTIA, évoluant pour l’essentiel dans un style d’ambient transcendantale, mélangeant longues plages de synthés portant à la méditation, boucles de sons fantomatiques, mélodies graves ou éthérées, qui ont pour but d’illustrer les concepts d’une philosophie neuro-mystique.
Ce courant musical, né avec cet album ainsi que celui du mystérieux N:Vulgatha (Wort ist Werk) est décrit de la façon suivante par Thorn Hoedh : sounds as the frequencey of mind and arising reality.
Tout un projet donc né d’une communauté de libres penseurs – ainsi se présentent-ils en tout cas -, installée dans le sud de la France au cours des années 80 et s’inspirant aussi bien de la Kabbale, des rosicruciens, de la Gnose, que de la mystique Cathare, et cherchant à traduire le fruit de leurs réflexions, de leur philosophie mystique, au travers d’une expérience musicale profonde. Musique inspirée, en grande partie aussi, par l’œuvre de Jacob T.T. Cruce, grand mystagogue devant l’éternel de ce Temple neuro-spirituel.
Bien entendu - comme dans mon cas - inutile de se passionner pour ce genre de mystique, ni d’adhérer à un quelconque groupuscule religieux, pour s’intéresser à l’œuvre d’HOSTIA. En fait, ce genre d’album pourra aussi bien convenir à ceux qui aiment les musiques hantées, sombres, d'une noirceur introspective, qu’à ceux qui cherchent un creuset pour leurs rêveries les plus obscures, leurs méditations les plus abstruses.
Tempelverlag
A. Untitled
B. Untitled
« Alles ist Eins » est la version cassette du LP qui sera réedité par Dark Vinyl sous le titre anglicisé de « All is One ».
All is One
Dark Vinyl
A1. Alpha
A2. Delta
B1. Zeta
B2. Lambda
Voici donc un album concept, dont on sent qu’il n’est pas le simple produit du hasard, mais celui d’une profonde recherche spirituelle. Et c’est là toute la force de ce vinyle, musique « psychomorphe » qui sert de point de départ à l’imagination, aux réflexions, et s’ajuste, malgré ce côté définitif et figé de tout enregistrement, à nos humeurs les plus sombres comme les plus méditatives.
Difficile de commencer par un titre en particulier, puisque si les titres sont bien inscrits au dos de l’album, sur le vinyle, en revanche, aucune annotation de face…
Admettons donc commencer par « Alpha » (ou Zeta ?).
All is One
Dark Vinyl
A1. Alpha
A2. Delta
B1. Zeta
B2. Lambda
Voici donc un album concept, dont on sent qu’il n’est pas le simple produit du hasard, mais celui d’une profonde recherche spirituelle. Et c’est là toute la force de ce vinyle, musique « psychomorphe » qui sert de point de départ à l’imagination, aux réflexions, et s’ajuste, malgré ce côté définitif et figé de tout enregistrement, à nos humeurs les plus sombres comme les plus méditatives.
Difficile de commencer par un titre en particulier, puisque si les titres sont bien inscrits au dos de l’album, sur le vinyle, en revanche, aucune annotation de face…
Admettons donc commencer par « Alpha » (ou Zeta ?).
D’étranges fréquences perturbent l’éther, puis une mélodie grave envahit l’espace, lourde, menaçante, se mélangeant aux fréquences, et une seconde mélodie survient en contrepoint, tout aussi sombre. C’est simple, mais cela fonctionne franchement bien. Et malgré ce que l'on aurait pu attendre, on sent tout de suite que cet album n'aura rien de lumineux, ni d'éthéré.
Le second titre gagne encore en puissance. Lente mélopée hantée de sons, mêlant synthés graves et tristes, voix intemporelles et habitées, quelques arpèges issus d’un moyen-âge douloureux. Ici aussi il n’en faut pas plus pour nous plonger au cœur de rêveries mystérieuses, de sombres et austères méditations. La musique, répétitive mais pourtant toujours différente, se glisse en nous, retrouve le cheminement intérieur de nos cogitations les plus obscures et les déploient devant nos yeux en un kaléidoscope grisâtre et fantomatique. Car si la musique d’HOSTIA cherche dans les sons ces fréquences qui éveillent l’esprit à la réalité, et même si une persistante impression de déréalisation, d’onirisme, en émane, tout n’en semble pas moins sombre, fatidique, hanté et douloureux.
Et si elle doit amener à une réalité, celle-ci semble bien noire et tourmentée, à l’image de la pensée Cathare. Peut-être aussi celle empreinte de paganisme et de noirceur d’Arthur Machen, dans le Grand Dieu Pan, qui, levant le voile des apparences qui occulte la vision de tout être humain, lors d’une expérience médicale sur une patiente, en l’occurrence sa femme, voit celle-ci sombrer dans un néant grotesque et dépravé, ne pouvant supporter ladite réalité sous-jacente.
La seconde face ne dément en rien ce jugement. Le premier morceau reprend ce mélange de fréquences indécises, erratiques, de notes au seuil de la disharmonie, qui errent au milieu de mélodies sombres et discrètes, porteuses de désespoir, de peurs et de doutes. Et de nouveau revient ce sentiment pressant de quelque chose de hanté, d’une vérité noire et sournoise qui se cache derrière toute chose, au plus profond de tout être vivant. Et si Dieu lui-même n’était que la somme de ces doutes, de cette noirceur, formant un gigantesque trou noir au cœur de l’univers, au fond de notre esprit ?
Le dernier morceau conclut de ces boucles toujours aussi hantées et noires ce voyage sans retour au sein de nous-mêmes, de cet être dégagé de ces croyances factices, de ces illusions, de ces espoirs, mais seul avec lui-même, seul face à la vie.
La seconde face ne dément en rien ce jugement. Le premier morceau reprend ce mélange de fréquences indécises, erratiques, de notes au seuil de la disharmonie, qui errent au milieu de mélodies sombres et discrètes, porteuses de désespoir, de peurs et de doutes. Et de nouveau revient ce sentiment pressant de quelque chose de hanté, d’une vérité noire et sournoise qui se cache derrière toute chose, au plus profond de tout être vivant. Et si Dieu lui-même n’était que la somme de ces doutes, de cette noirceur, formant un gigantesque trou noir au cœur de l’univers, au fond de notre esprit ?
Le dernier morceau conclut de ces boucles toujours aussi hantées et noires ce voyage sans retour au sein de nous-mêmes, de cet être dégagé de ces croyances factices, de ces illusions, de ces espoirs, mais seul avec lui-même, seul face à la vie.
Cet unique vinyle d’Hostia est un ténébreux voyage en soi ; loin de tout égarement religieux, ou mystique, dont sa musique aurait pu s’encombrer, « All is One » a cette évidence, cette pureté qui font les grandes œuvres.
Autres apparitions d’HOSTIA :
- Hermetisches Rosencreutz : Templum Comparatio /Unclean Production 1993 CD
HOSTIA : Absolvthvm W5/6
Etude d’exécution Transcendante / HOSTIA : Ode Für Ein Monument (Stunde Der Zeit)
Note : CD réédité par Dark Vinyl en 1997 sous le titre de Ordo Catharis Templi - Templum Comparatio I
- Hermetisches Rosencreutz : Templum Comparatio /Unclean Production 1993 CD
HOSTIA : Absolvthvm W5/6
Etude d’exécution Transcendante / HOSTIA : Ode Für Ein Monument (Stunde Der Zeit)
Note : CD réédité par Dark Vinyl en 1997 sous le titre de Ordo Catharis Templi - Templum Comparatio I
- Ordo Catharis Templi Evolution: Templum Comparatio II / Dark Vinyl 1995 CD
HOSTIA : Absoluthum 02
HOSTIA : Absoluthum 07
- Ordo Catharis Templi - Variations Ov Templum Comparatio I / 23Temple 1996 LP
HOSTIA : Absolvthvm W5/6
Etude d’exécution Transcendante / HOSTIA : Ode Für Ein Monument (Stunde Der Zeit)
- The Dark Ages / Arborlon Music 1997 2CDHOSTIA : Absoluthum 8
3 commentaires:
Je ne comprends pas trop la conclusion: "ténébreux voyage en soi loin de tout égarement religieux, ou mystique".
Égarement Religieux, sans aucun doute.
A l'inverse, et par définition, l'expérience mystique est forcement un "voyage en soi" (pour reprendre ta formule), qui plus est un voyage obscur et dangereux.
Ou alors peut être fais tu allusion a un "voyage" plus orienté psy / introspectif?
Encore que parfois les deux sont liés. Le travail de Carl Jung possède par exemple toute une dimension mystique ésotérique.
ps : je cherche ce LP de HOSTIA, il n'est même pas listé sur Discogs
C’est vrai que ce genre de propos peut vite devenir confus. En fait, j’ai toujours associé le mysticisme à une expérience religieuse, un peu plus intense, une sorte d’introspection orienté – volontairement ou non - par la foi. Totalement différente d’une introspection métaphysique, d’une exploration sans compromis de notre être profond, et au-delà, de la vie, de l’existence elle-même. Bien entendu dans ce genre de réflexion, on croise tôt ou tard certaines idées religieuses, ou mystiques, mais j’avoue que pour moi elles n’ont guère plus de consistances que mon dernier rêve, et même sans doute moins. Évidemment, je pense que c’est exactement l’inverse qu’Hostia cherchait ici à évoquer. Comme quoi, toute forme d’art, et de façon plus générale, chacun de nos actes, chacune de nos paroles, sont soumis à la subjectivité de l’autre.
J’ai retrouvé la page discogs ; il y en a apparemment plusieurs en vente, notamment un chez Tesco qui semble en bon état. J’ai acheté le mien il y a longtemps, via Cold Meat.
http://www.discogs.com/Hostia-All-Is-One/release/455698
Enregistrer un commentaire